Mean Streak…non ce n’est pas une Kawasaki, ni une montagne russe américaine, ni même des lunettes. Un titre de Deep purple ? On brule…Il y a un peu de tout ceci dans ce groupe venu de suède.
Ils proclament haut et fort qu’ils font du « vintage heavy rock », vous savez le courant revival des années 80’s qui ne cesse de remplir nos étagères jusqu’à raz bord en ce moment. Le vent de la NWOBHM revient en force depuis l’année dernière, et nous subirons (ou nous délecterons, c’est selon) cet effet de mode jusqu’à écœurement, qu’on se le dise !

Alors comment faire un album « revival » et « vintage » ? Explications avec ce jeune groupe qui propose de suivre un schéma de montage (en kit ?) typiquement suédois. Prenez un énorme boulon Iron maiden, une vis Judas priest, un petit écrou Saxon, et pourquoi pas une cheville Ozzy osbourne (voir refrain/plagiat de « Rock city »)…Voilà, vous y êtes. Vous faites une construction tout en montagne russe, en lorgnant dans des groupes ayant déjà fait leurs preuves dans un passé lointain, et donc une musique qui se veut tout à fait impersonnelle. Alors même si vous mettez vos lunettes noires sur votre belle moto, le pire dans toute ceci, c’est que ca marche. C’est ca le second effet « vintage ». Car ce sont des riffs accessibles, des mélodies imparables, il est donc facile, très facile (trop ?) de sonner comme un groupe phare des années 80. Car le groupe n’est pas manchot, ca joue plutôt vite, c’est carré et entrainant, tout en cultivant ce manque de personnalité et d’originalité évidement.
Mais ne copie/colle pas qui veut. Il faut savoir le faire, et c’est réussi, le meuble est assemblé et il tient.

Belle pochette, belle production, et titres qui sont réussis malgré donc ce coté « déjà-vu ». A vous de faire le choix : soit vous aimez les vieilles sonorités chaudes et captivantes d’antan, soit vous êtes un révolutionnaire sonore et vous ne jurez que par la modernité. En ce cas, la sortie est au fond à droite…
Un bel album que l’on jugera de « classique ».