Le projet principal de Peter TAGTGREN, HYPOCRISY est enfin de retour après une absence de 4 ans si on exclut la ressortie de « Catch 22 » l’année dernière. C’est vrai que le groupe nous avait habitué à un rythme de travail plus intense. Peter TAGTGREN étant un homme très occupé, PAIN, ses différentes apparitions (LOCK UP, THE ABYSS, BLOODBATH…) et son travail de producteur (IMMORTAL, DIMMU BORGIR, DARK FUNERAL…) auront sans doute contribué à retarder la sortie de cet album. Peu importe, le moment était enfin venu pour HYPOCRISY de se réunir à nouveau pour un « A Taste of Extreme Divinty » où se mélangent toutes les facettes que le groupe a exploité au fil de sa carrière.

Comme à son habitude, le groupe bénéficie d’une très bonne production. Il faut dire que le fait de produire un album dans un studio tel que le ABYSS STUDIO lorsque l’on en est le propriétaire, ne peut que garantir un résultat satisfaisant. Enfin, presque à chaque fois puisque « Catch 22 » a été réenregistré suite à un mécontentement du au son des guitares et des voix. Cependant, pour « A Taste of Extreme Divinity », il y a peu de chance pour que HYPOCRISY se retrouve confronté au même problème. La patte du groupe est là, bien audible.

L’album s’ouvre sur un « Valley of the Damned » mélangeant death metal et passages mélodiques qui font toute la finesse du groupe. Loin des clichés du death metal suédois à la IN FLAMES, DARK TRANQUILITY, HYPOCRISY a toujours su conserver sa touche la plus rude tout en y alliant une bonne dose mélodieuse. « Hang in Him High » est une très bonne illustration de ces propos. Les couplets du morceau sont particulièrement agressifs avec des refrains agrémentés de doublages de voix claires et de nappes de claviers. L’effet rendu témoigne de toute la puissance du combo. « Weed Out The Weak » est en contre partie une belle démonstration d’agressivité. On se rapproche un peu plus de ce que le groupe proposait à ses débuts. Néanmoins, la production d’aujourd’hui ayant évolué, on gagne en clarté avec des guitares beaucoup plus tranchantes. « No Tomorrow », « Global Domination » sont de ces morceaux mid tempos dont le groupe a le secret. On est loin des classiques à la « Roswell ‘47 » mais tout même, il y a des chances pour que ces titres tiennent une bonne place lors des prochains concerts. A moins que ce ne soit le privilège de « The Quest » qui vient clôturer cet album de toute sa lourdeur. Pour le coup, on sent le retour aux classiques du groupe, peut-être même un peu trop, avec des gimmicks à la limite du prévisibles. Mais bon, ça reste du grand HYPOCRISY. La conclusion se fait sur l’efficacité d’un « Sky’s falling down » rageur, intense et puissant.

Ce « retour » d’un des grands groupes de la scène suédoise sur le devant de la scène est prometteur. L’attente est finalement passée assez rapidement avec toutes les autres sorties de Peter TAGTGREN et c’est avec un véritable plaisir que l’on découvre ce nouvel album. Il y a de quoi contenter bon nombre de fans du groupe, entre retour aux sources et efficacité habituelle renouvelée.