Et de trois pour Edguy! Cette année, après la tant attendue sortie du DVD live "fucking with f***",qui datait tout de même de 2006 (tournée Rocket Ride), Edguy nous délivre par la même occasion le double CD de ce même concert, enregistré à Sao Paulo. Notons au passage qu'il s'agit seulement de leur second album live en près de dix-sept ans de carrière!

Edguy, c'est avant tout un groupe taillé pour le live et qui à fait ses preuves de ce côté là il y a bien longtemps. Et quand bien même on aurait été déçu par le dernier opus en date "Trinitus Sanctus" ,c'est avec plaisir que l'on se repassera "fucking with f***" afin d'apprécier la qualité de cette prestation,la bonne humeur et le sens de l'humour décapant (qui certes,pourra en agacer plus d'un!) d'un groupe qui ,tout en faisant preuve d'un haut degré de professionnalisme, ne s'est pour autant jamais pris au sérieux.
Le charismatique leader et vocaliste Tobias Sammet est légèrement mis en avant par rapport au reste du groupe au niveau de la balance, mais qu'importe ,puisque ses collègues nous offrent par la même occasion un set list exécuté avec entrain et sans erreur, aucune. Par ailleurs,le set liste est composé très principalement d'hymnes du groupe tels "Babylon","Mysteria","Lavatory love machine","King of fools",et "Land of the miracle",à laquelle s'ajoute une toute nouvelle dimension en live. C'est également le cas pour "super heroes" qui perd dès lors un certain degré de platitude. Les fans de "Mandrake" déploreront cependant l'absence de titres de cet album, excepté l'unique "tears of a mandrake" (titre phare pour un milieu de concert), tandis que le titre éponyme d'Avantasia, second projet de Tobias, se retrouvera égaré au milieu du répertoire d'Edguy sans pour autant contraster d'avec l'ensemble, son refrain sautillant étant à l'image du frontman. Globalement, la prestation s'améliore au fur et à mesure du concert, et Tobias Sammet ne manque pas de rendre l'évènement interactif en exaltant le public,en le faisant reprendre en choeur les paroles et en multipliant les plaisanteries entre chaque titre : "cigaret lighters are old-fashionned, this is the age of mobile phones!" dit-il avant d'entamer la ballade "save me", qui ne peut apparemment pas se concevoir sans son lot de briquets (ou de téléphones portables, c'est au choix) allumés.

Pour tout dire, et même en n'étant pas un fan radical du groupe, c'est avant tout une grosse impression de sympathie et de bonne humeur qui ressort de l'écoute de "fucking with f***" et qui nous donne envie de foncer voir Edguy en live, si ce n'est pas déjà fait!