STIGMATA, ce nom ne vous dit rien ? Ah oui, j'oubliais il y a au moins sept groupes de part le monde à s'intituler ainsi. Aujourd'hui nous allons parler de l'une des légendes New-Yorkaise du hardcore/métal, STIGMATA bien sûr. Pour célébrer les 20 ans du combo, I Scream records vient de sortir au printemps 2009 un album intitulé « The Wounds That Never Heal » qui en fait contient la ré-édition des deux albums, « Hymns For An Unknow God » enregistré en 1994 et « Do Unto Others » enregistré lui, en 1998, auquel on a ajouté en bonus un titre Live « Can't Bring Me Down ».

Tous ceux qui ont assisté dans la fin des eighties aux balbutiements de la scène hardcore New-Yorkaise vont se régaler avec cette sortie qui ne manquera pas de faire remonter à la surface les bons souvenirs d'une époque un peu révolue. Avec l'album « Hymns For An Unknow God» on trouve un combo encore à la recherche de sa voie, ce qui n'est pas déplaisant à l'écoute malgré une production artisanale et un son approximatif, bien cru. Les titres sont assez lents et plutôt lourds avec des riffs thrash rappelant un SEPULTURA de la période « Chaos AD », c'est même flagrant dans certains morceaux dont le premier « Save Us ». Nous avons à faire donc à du thrash tout simplement même si quelques velléités hardcore se font sentir par moments. Avec ces riffs « pré-core » nous tenons peut-être là les racines des fameux mosh-parts si courants par la suite et plus élaborés.
Le second opus présent dans cette ré-édition, « Do Unto Others », est très différent. En quatre années, le combo New-Yorkais à affiné ses compositions, actualisé son matériel technique et passé par la même occasion à un hardcore le plus souvent rapide et énergique se rapprochant toujours de la vieille école représentée par SICK OF IT ALL, AGNOSTIC FRONT et notamment par la voix ressemblant à une démarche plus actuelle à la MADBALL. Je dirais même que les titres se déclinent souvent en punk/hardcore carrément.
Bien sûr maintenant en 2009, tout cela a été un peu chassé des esprits par de jeunes formations dans la style hardcore/métal comme HATEBREED et CATARACT et du coup, STIGMATA fait figure de curiosité ancienne Ajoutez à cela que le groupe a arrêté officiellement en 2001 toute activité, sauf pour deux shows exclusifs en 2005 et 2008, sans oublier celui de Juillet 2009 avec le line-up originel. Re-formation, plutôt réunion pour tous les nostalgiques, mais aussi tous les petits coreux curieux.
Si cela vous tente avec « The Wounds That Never Heal » vous ferez un bon coup car avec 76 minutes au compteur, cet album aux allures de best-of vous dira tout, ou presque sur ce groupe américain culte des année 90 qui vaut tout de même le détour.