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SALTATIO MORTIS Wer Wid Saet [ 2009 ] |
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CD - Durée : 53.05 - Style : Rock métal/médieval | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 20 octobre 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. | |
Tout ceux ayant eu l'occasion d'assister à un festival estival en Allemagne auront pu le constater : tout groupe utilisant le moindre biniou dans sa musique a la cote! Mais il souffle un autre vent plus étrange outre Rhin : celui d'une demande croissante vers un métal de plus en plus teinté de rock. Resultat? Des compositions de plus en plus accessibles, des ballades à outrance et des « hits » largement destinées à entrer dans les « charts ». Subway to Sally avait ouvert la voie, avec des albums en demi teinte, Schandmaul avait suivi, avec un son n'ayant plus grand lien avec le métal, et voilà que Saltatio Mortis s'y met. Saltatio Mortis? Le groupe qui par le passé a osé mélanger médiéval, beat et grosses guitares? Oui, oui. Voilà bien une étrange évolution de la musique des allemands et des compositions de « Wer Wind Saet ». Si la multitude d'instruments médiévaux demeure (avec des nouveautés, comme des apports de didgeridoo) l'esprit des joyeux troubadours s'éloigne quelque peu sur un disque réduisant le coté « métal » à une simple utilisation de gros riffs basiques, répétitifs et ornementaux. Terminé les ambiances endiablées, place à des compositions plus lentes, largement injectées de rock avec les dorénavant inévitables ballades (« Lezte worte », « Aus Traumen Gebaut »). Saltatio Mortis semble se réveiller par intermittence avec des envolées plus toniques (« Manus Manum Lavat ») mais en fin d'album comment réanimer véritablement un auditeur blasé par la langueur des refrains? Peut être en maintenant l'attention éveillée par les petits détails de second plan (percussions variées, touches instrumentales folk bien placées, basse toujours présente) qui font la différence et montrent une attention certaine accordée au travail musical. Le reprise sympathique de « La jument de Michao » ne manquera pas non plus de faire naitre les sourires, avec un chanteur faisant des efforts visibles sur les textes en français, un éclair ne parvenant pas toutefois à masquer la tendance globale très soft de ce peu affolant "Wer Wind Saet". Le problème majeur soulevé par ce nouvel album de Saltatio Mortis n'est pas tant celui de l'évolution musicale du groupe car cette réalisation s'avérera finalement honnête pour les amateurs de soda light, mais bien celui du formatage et de l'uniformisation sonore. Faudra-t-il dorénavant s'habituer à ne voir arriver d'Allemagne que des groupes identiques de metal/rock? Quoiqu'il en soit, et malgré ses bons sentiments sincères, « Wer Wind Saet » donne envie d'aller secouer les grelots de quelques musiciens pour leur faire retrouver un peu de mordant. | |
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