Bon, tout le monde connaît Max CAVALERA, on ne le présente plus. Et tout le monde a écouté CAVALERA CONSPIRACY ou SOULFLY ? Et est-ce que vous étiez sur la dernière tournée de SOULFLY ? Si c’est le cas, vous n’avez pas pu rater le groupe d’ouverture qui n’était personne d’autre que INCITE. Pour ceux qui n’étaient pas là, vous avez déjà entendu cette voix puisqu’elle est présente sur pas mal de titre de SOULFLY. En 2004, Richie CAVALERA a décidé de suivre les traces de son père et de monter son propre groupe de metal en se laissant influencer par ce qui avait été fait dans le milieu du metal depuis pas mal d’années. Nous sommes en 2009 et après une démo, « Divided We Fail » sortie l’année dernière, il était temps de passer aux choses sérieuses avec un premier album.

La production de « The Slaughter » a été confiée à Logan MADER (ex MACHINE HEAD, ex SOULFLY) et autant dire que des premiers albums avec un son comme celui là, c’est plutôt rare. N’oubliez pas que le personnage est aussi responsable de la production du dernier GOJIRA, CAVALERA CONSPIRACY… Nous n’aurons donc pas grand-chose à reprocher au son de cet album. Tout est bien calibré pour nous en envoyer plein les oreilles. Je dirais même que le son est bien meilleur que sur l’album de CAVALERA CONSPIRACY sur lequel on pouvait reprocher une batterie un peu trop propre.

Après une introduction apocalyptique, INCITE rentre dans le vif du sujet avec « The Slaughter.» C’est simple, c’est clair et c’est direct. On n’est pas là pour faire de compromis mais bien pour envoyer du lourd. C’est un bon mélange de Thrash et de Hardcore très entraînant. Les riffs sont rapides et la voix de Richie se résume à des hurlements contrôlés un peu à la manière des chanteurs hardcore. Si la guitare se contente de balancer des rythmiques, la batterie prend d’avantage de place avec des breaks puissants et bien placés. Ce qu’il y a de bien avec les groupes qui débutent, c’est cette absence de compromis et cette façon de rentrer dans le lard sans jamais sembler vouloir s’arrêter. Les morceaux s’enchaînent relativement vite et relativement bien. On obtient ainsi une espèce de bloc homogène de morceaux agrémentés de breaks puissants. Le break de « Nothing To Fear » permet un moment de respiration qui relance la machine pour notre plus grand plaisir. « Divided We Fail », déjà présent sur la démo précédente fait un retour lifté. Les parties guitares sont un bon mélange de riffs assez complexes et de riffs plus basiques. « Rage » se fait ainsi un peu plus subtil avec une introduction plus basée sur l’ambiance. Les mélodies sont plus présentes sur ce morceau. On garde néanmoins la même énergie que sur les autres morceaux.

Il est possible que cet album ne soit pas forcément au goût de tout le monde car on ne peut pas vraiment cacher cette espèce de similitude entre les morceaux. Mais bon, les critiques bonnes ou mauvaises n’enlèveront rien à cette énergie assez incroyable que l’on trouve dans ces morceaux. Il est certain que Richie CAVALERA a du apprendre des tas de choses sur la route et que tout ça ressort aujourd’hui. La simplicité a du bon car c’est soit on s’en satisfait, soit on descend le responsable. Dans tous les cas, ça ne laisse que très rarement indifférent.