Southern Cross, voilà un nom qui aurait tendance à résonner croix qui brule, bayou, crocodile dundee, carnaval horrifique, cimetière surchauffé ! Musique lourdingue, whisky à gogo, et jeune fille en strings... un programme donc plutôt aguicheur à première vue, et bien remballez rapidement votre libido 'rock'n'roll all night' et veuillez rechausser s'il vous plait vos petites lunettes rondes et chemise blanche correctement repassée, car nous accueillons aujourd'hui non pas des bêtes fauves sanguinaires, mais nos cousins du Québec venus nous présentez leur toute dernière production, estampillée heavy prog faisandée de première catégorie !

Southern Cross , ne vit définitivement pas dans le même monde que nous où est il coincé dans une faille spatio temporelle qui le maintiendrait dans une certaine léthargie sonore, l'empêchant d'intégrer notre univers dit moderne ? Car nom d'un homme ! Comment est il possible de jouer encore en 2009 avec si peu d'énergie, si peu de conviction d'autant que les québécois possèdent un vrai talent, une véritable aisance technique et mélodique, mais raisonnent pourtant avec une platitude extrême sur la plupart de leurs compositions, rien de bon ne semble vouloir pointer à l'horizon surtout pas le chant très souvent à la limite de la justesse voir carrément faux par instant où le clavier dont les orchestrations mièvres au possible risquent de faire fuir les plus costaud d'entre vous ! Les titres s'enchainent les un après les autres, sans qu'aucun frémissement de nuque ne se fasse sentir, l'électrocardiogramme reste plat, et le service de réanimation se doit d'intervenir rapidement une fois les dernières notes jouées ! Le faute à un combat difficile contre le manque d'air, une recherche veine d'espoir contrariée aurait pu avoir raison de la santé mentale de votre serviteur ! D'autant que le livret, l'artwork général ne viendra pas contenter lui non plus le sens visuel ! Très laid et finalement très en phase avec la musique, à la fois rétrograde et d'un manque d'inventivité certain.... seul point positif la production qui à défaut d'être dès plus puissante reste très cristalline et permet de mettre en relief le son des guitares qui pour le coup s'en sort plutôt avec les honneurs...

'Down Below' n'est donc pas ce qui se fait de mieux dans le milieu du heavy prog, trop d'approximation, peu d'inspiration, rien qui ne vienne donner l'envie de pousser plus loin la découverte, le tout manquant de consistance, de véritable matière à exploiter, il est à craindre que les québécois n'intéressent qu'un cercle restreint de proches connaissances . Un jour peut être.