Le heavy-métal doit il rester la « propriété » exclusive des grands groupes classiques du style. Ce style qu'il est difficile d'appréhender actuellement par de jeunes formations surtout Françaises, est-il en renaissance, peut-être. En tous cas STONECAST de Marseille semble faire partie du genre passionné et amateur de travail bien fait. Après sa formation en 2002 de deux petites démos (2004 et 2005) il sort le grand jeu avec un album bien rempli fruit de plusieurs années de travail. Son nom « Inherited Hell », 9 titres avec plus de 53 minutes de contenu, c'est imposant, tout comme le press-book qui présente le groupe il fallait le signaler.

Il convient tout d'abord de remarquer l'artwork de couverture qui n'est pas anodin c'est sûr. Ensuite passons à l'écoute de cet opus où le quatuor a mis toute son énergie nous le sentons d'entrée de jeu. Après une intro sans caractère spécial « Death Knell Overture » nous rentrons dans le vif du sujet. Power/heavy agréable à l'écoute qui nous invite à aller jusqu'au bout de la galette, c'est déjà bien car souvent c'est plutôt lassant dés le départ dans le genre, ce genre plus difficile qu'il n'y paraît je le répète. Le heavy métal pratiqué par nos jeunes Marseillais est donc bien envoyé avec des compositions où bien sûr de multiples influences se font jour par ci et par là, mais sans être franches, simplement en filigrane dirons-nous et c'est déjà un bon point d'acquit par la formation. On pense à Judas Priest, Nevermore, Helloween et aussi à Iron maiden inévitablement pour les parties de guitare.
Au menu, mélodies imparables, voix haut perchée, mais parfois thrash (« Stonemachine ». Tout respire le bonheur sauf peut-être du côté du chant un peu limite parfois (« ...Of Haven ») et en Français pour « Compagnons » titre un peu « Franchouillard has been » mais où les riffs épiques arrachent au milieu du morceau et apprécions le final flamboyant qui sauve un peu la mise. Les musiciens nous promènent un peu en progressif avec par exemple le morceau « Cycle Of Hate Pt 1 : The Descent », bien structuré et varié ma foi, qui sort un peu du lot. Ne manquez surtout pas la fin de l'album qui est de toute beauté avec « Jaeger, Epic of The Last Hunter » à l'ambiance « Manowarienne », et ce festival à la six cordes , ce déluge musical qui fait date dans le style, convaincant, le meilleur pour la fin !

Stonecast se fait donc remarquer dans la scène true-métal hexagonale avec ce premier opus, avouons-le. Les puristes du style ne manqueront pas d'éplucher toutes les compositions pour trouver les petites faiblesse inévitables d'un début discographique, c'est certain. Mais la balance penche tout de même fortement du bon côté et il convient d'encourager ce jeune combo dans sa démarche qui nous interpelle vivement, alors attendons la suite pour la confirmation de cette essai assez bien réussi.