The Forbidden City est le deuxième album des italiens de Twinspirits. Cette formation est composée notamment de Daniele Liverani au clavier qu’on ne présente plus (Genius, Khymera, Cosmics…). C’est d’ailleurs lui qui s’est chargé d’écrire mélodies et paroles de ce cd. On note l’arrivée d’un nouveau chanteur : le suédois Goran Nyström. Le précédent enregistrement du groupe, en 2007, n’avait pas particulièrement marqué les esprits des amateurs de métal progressif. Que nous réserve donc cette nouvelle mouture de 10 pistes pour environ 70 minutes au total ?

L’entrée en la matière se fait avec un titre assez long (10 min), durée qui n’effrayera pas les adeptes du genre. Les titres s’enchainent ensuite assez naturellement : titre calme, titre plus pêchu, titre à la rythmique complexe, titre instrumental… Sur de nombreuses pistes, les introductions sont soignées et tortueuses. Le titre « Everything » en est l’exemple parfait ! Malheureusement, les titres ont tendance à s’essouffler au cours de l’écoute. A mon sens, le chant trop prévisible dessert l’ensemble. Il est finalement assez pauvre malgré quelques efforts pour le dynamiser (comme sur le titre « Number One »). On regrette également l’absence de grandes envolées de soli de guitare ou de piano. Les plages instrumentales sont bien pensées mais gagneraient en puissance si les lignes mélodiques et les atmosphères évoluaient plus. On apprécie cependant sans peine cet album et de très bons titres se détachent des autres à l’exemple de la piste instrumentale baptisée « BTR ».
Malheureusement le groupe peine à sortir des sentiers battus et à nous surprendre dans un style où les références sont solides. Trop de passages font directement penser à Dream Theater ou à Symphony X… Sans parler des plans déjà abordés dans les autres formations de Daniele Liverani…
L’essentiel est là mais on aimerait un peu moins de conformisme et plus de prise de risque de la part des quatre italiens.
Avec des rythmiques fouillées, des contretemps bien pensés et un niveau technique hors de cause, cet album manque simplement du « petit quelque chose » qui fait passer un album de « sympa » à « génial ». Dommage, avec en plus un art-work soigné et une très bonne qualité d’enregistrement... Malheureusement, l’habit et le moine… Vous connaissez l’histoire !