The soul I am, duo de 2 ans d’âge à peine, n’en est pas moins hyper productif. J’en veux pour preuve leurs 4 demos en 2008 et leur album en mars dernier. Tel un Beaujolais nouveau (à consommer avec modération) dont l’arrivée s’avère imminente en cette période de mi-novembre, voici que le groupe nous livre leur dernier rejeton, un EP 6 titres auto-produit dont je vous invite à lire les quelques notes de dégustation suivantes :
-La robe : Colorée, riche, séduisante, aux reflets dorés et pourpre, délicatement mise en oeuvre par (vraisemblablement) CM, le chanteur du groupe et photographe pour la pochette du «Altered Flesh » de Latrodectus notamment, pour l’anecdote.Bel ensemble accrocheur qui laisse augurer du meilleur.
-Le nez : Notes tout sauf florales ,encore moins boisées, mais franchement urbaines, voire cyberpunk. Touches de métal chauffé à blanc, d’aciérie, de hauts fourneaux,d’humanité sans âme. Le bouquet saute aux narines, mais constant et sans aucune nuance du début à la fin. Lassant car plat. Cruelle déception.
-Le palet : Réminiscences marquées et évidentes de Strapping Young Lad,mais la complexité en moins. Aplats de riffs sans saveur ni profondeur, sur fond de sonorités électro tintinnabulantes au contraire fort sympathiques et inédites.L’insipide logorrhée gutturale, sans aucune nuane, finit de nous achever, nous laissant au bord de la route, plutôt que de nous embarquer dans un univers qu’on sent pourtant prêt à se révéler. Millefeuille à trois couches bien trop distinctes, le liant fait défaut et l’harmonie est rompue.
-Final : Pas de retour. Manque global de richesse, d’originalité et de rondeur, rêche et creux, la jeunesse de ce cru 2009 nous déçoit, mais tout en nous rappelant toutefois que toute vinification demande du temps, de la patience, du travail et de l’inspiration. Les bases sont là, c’est évident.Et même si l’alchimie n’opère pas pour ce millésime, tout n’est pas perdu, loin s’en faut…
Rendez-vous en 2010 pour une nouvelle ( et meilleure ?) cuvée.