Après quatre années d’absence, le trio suédois est de retour pour donner une suite à « Organic » leur précédent album. Ce nouvel opus est le septième du groupe formé il y a maintenant une quinzaine d’années. Ce nouveau venu intitulé sobrement « Land of The Freaks », est le premier album signé chez ROADRUNNER ce qui montre clairement à quel point le groupe a, au fil du temps, su convaincre les fans de metal en tout genre. Il faut reconnaître que le groupe est composé de trois musiciens à la fois inspirés et musicalement doués.

Difficile de cadrer le groupe et de l’enfermer dans un style et sincèrement, c’est une bonne chose de trouver des musiciens en mesure de proposer quelque chose d’un peu différent de ce qui se fait actuellement. Par ailleurs, la qualité technique du combo n’en fait pas un groupe s’adressant à une élite. FREAK KITCHEN a le mérite de garder une certaine forme de simplicité avec des morceaux tout à fait abordables. Cependant, certains soli sont loin de pouvoir être retranscrits par le premier guitariste en herbe venu. « Clean it up », « Honey, you’re a nazi », « God save the spleen » contiennent de ces petites démonstrations techniques rappelant parfois Steve VAI.

Globalement, la production sert la composition du groupe. Etant loin d’être face à un style extrême du metal, le son est assez poli. On pourrait penser à une production hard FM mais la guitare garde néanmoins un son relativement tranchant. Les ajouts de claviers en nappe et les guitares additionnelles en son clair, « Sick ? Death by Hypochondria » par exemple, rendent le tout abordable même pour l’auditeur débutant dans le metal ou moins familier de ce style.

FREAK KITCHEN semble marqué par le metal des années 1990. Malgré la touche de modernité, le combo pourrait avoir subi les influences de groupes tels que EXTREME et cette vague de metal plus technique qu’à l’accoutumée. Les amateurs de rythmiques complexes comme je le suggérais plus haut auront de quoi se rassasier. Mais parfois, le groupe tombe un peu dans quelque chose qui manque un peu d’âme. On aimerait entendre parfois quelque chose d’un peu plus dur. Peut-être que l’effet du temps qui passe et les productions toujours plus dures rendent l’écoute de cet album plus soft que ce qui se fait actuellement.