Que les petits vampires en herbe sortent de leur cercueil, car voici l’heure de la messe noire allemande, donnée en leur honneur avec ce second et nouvel album de Dunkelwerk. Plus qu’un groupe, c’est un « one man band » composé de Losttrooper et qui après 4 ans de silence revient en force avec un album qui respire bon les caves et dancefloors undergrounds.

« Höllenbrut » n’est pas à proprement parlé un album d’electro indus ou EBM puissant, où chaque titre est employé pour user à la gomme ses new rocks sur la piste obscure. On déguste cela plutôt comme une offrande calme, voluptueuse, avec beaucoup de passages calmes et planants, insufflés par un petit piano qui donne le ton, et des nappes de synthé. Le chant est clair (allemand/anglais) mais la musique très sombre grâce à ses ambiances. Parfois, il y aura des titres plus énergiques et réellement electrodark/EBM, histoire que l’ensemble soit agréable et équilibré. Bon, il est clair que la batterie programmée est le plus gros défaut mais dans un groupe electro, il faut apprendre à faire avec. Beaucoup de samples, de bidouillages pour agrémenter le tout, on est à la limite musicale entre du :wumpscut: ou Leæther Strip. Quoi qu’il en soit, chaque titre fait mouche et c’est avec un réel plaisir que l’on enjambe cette heure teutonne.

Pas d’innovation majeure, pas d’originalité exacerbée, c’est néanmoins un album d’electro/dark sincère, plaisant et qui touchera tous les amateurs du genre grâce à des compos abouties et imparables. A ranger sans honte dans sa discographie electro/goth.