SIX GALLERY déploie un rock progressif de haute volée. Pour en obtenir la recette, prenez une pincée de Riverside, un soupçon de Gordian knot et un brin de Pain of salvation ! Ce quintette Américain nous gratifie ici de son premier opus composé de 10 morceaux aux allures étranges mais où l’on s’évade facilement tellement il règne une atmosphère envoutante et ce grâce notamment à la six cordes de Will Kovac.

En effet, pratiquement tous les morceaux sont basés sur des arpèges et tapping de guitares, ce qui donne une originalité sans précédent à la musique de Six gallery. Mais ce n’est qu’au bout de plusieurs écoutes attentives que l’on remarque les quelques subtilités… « Just hey » nous montre par exemple le talent de composition des 5 musiciens, une bonne technique est présente, ou encore le titre bonus caché sur la dernière piste qui témoigne la maitrise guitaristique des 3 « six-cordistes » sur une démonstration genre flamenco ou encore manouche qui clôt joliment cet album. Pour ceux qui connaissent le projet « Gordian knot » emmené par le bassiste de Cynic Sean malone, l’ambiance qui se dégage de ce « Breakthroughs in modern art » y fait beaucoup penser (« Built to last »), cela reste original néanmoins…

…Mais quand on a une originalité entre les mains, mieux vaut il ne pas en abuser…c’est ici le cas malheureusement, à force d’entendre sans interruption les tappings de la guitare sur toutes les chansons, cela devient à peine rébarbatif, ce qui rend le tout moins attractif. Cela dit les amateurs de rock progressif planant seront à mon avis comblés par cet album tout de même bien produit. Juste un mot sur la pochette du disque qui est tout simplement « étrange », représentant une pieuvre tenant 3 ballons remplis d’hélium…et qui me fait conclure en disant que Six gallery sort ici un album certes riche mais plus qu’étrange donc…