Avis à tous les métalleux avides de nouveautés et de musique folk/pagan : un tout nouveau groupe portant le mystérieux nom de Leshak débarque de Russie afin de partager leur passion pour la mythologie et le côté obscure de la culture slave. Créé en 2006, Leshak se compose de cinq membres dont un flutiste. En effet, cet instrument assez peu employé dans le métal fait la particularité de la musique de Leshak : une omniprésence qu’il est bon de souligner, mais apportant de la fraicheur et beaucoup de mélodies.
Il s’agit bel et bien de folk metal avec un côté black assez prédominant, notamment par les riffs brutaux, les blast et les double pédale de la batterie, et les grunts du chanteur, bien graves. Ambiance sombre, parfois épique, mais surtout festive, impossible de ne pas penser au divin groupe Finntroll à l’écoute de cet album : il est d’ailleurs évident que Leshak ce soit inspiré de leurs aînés pour la création de cet opus.
Au menu, des titres courts dans l’ensemble (minimum une minute) comme l’intro nommée « At Sundawn », instrumentale du début à la fin, appréhendée par un fond musical apaisant (le souffle du vent) et ce duo de flutes, ou des titres plus longs paradoxalement, comme « Dark Forests Are from the Land Up to Sky », des guitares saccadées pour moment, une voix grave démoniaque et parfois même des chœurs féminins, des flutes, encore et toujours, et le tout posé sur une ambiance sombre et mesquine, allégée par un break atmosphérique en milieu de titre.
Alors que « Sunset » nous emmène ne serait-ce qu’une minute au bord d’une rivière au fin fond d’une forêt, « Chertovorot » est un condensé de brutalité, où l’agressivité des guitares et des vocaux se mêlent avec aisance aux harmonies slaves et festives. Un régal.

En plus d’avoir donné à leur album une pochette des plus guerrières, les deux religions catholique et orthodoxe semblant être annihilées et remplacées par le satanisme (la danse des diables en arrière plan, les cornes, le feu…), l’album se veut malheureusement court. Vingt minutes, c’est peu, ça passe beaucoup trop vite…mais on ne regrette pas un seul instant notre virée aux confins des forêts et des plaines slaves. Cet opus est très encourageant, d’autant que c’est le tout premier d’une liste encore indéterminée. En espérant que Leshak continue sur sa lancée, je ne peux que le conseiller à tous les amateurs de folk/black.