Mattsson est un groupe Finlandais de métal progressif original, mais c’est aussi le nom du guitariste et fondateur du groupe, Lars eric Mattsson qui, pour sa part a joué auprès de musiciens talentueux tels Vitalij Kuprij, Patrick Rondat ou Eddie Sledgehammer présent ici derrière les fûts. Après avoir sorti un premier album en 2008 (avec le line-up actuel) intitulé « Dream’s child », les Nordistes nous sortent là un très prometteur « Tango ».

En effet, dès les premières notes de « Never stand down » on s’aperçoit rapidement que Mattsson ne sont pas là pour rigoler ! Une technique irréprochable se fait sentir, notamment avec une guitare lead qui donne la mesure et s’en suit une avalanche de notes pour une mélodie qui va dégager beaucoup d’émotion. Le chant de Adrienn Antal (qui, au passage, est une femme, pour ceux qui ne l’auraient pas encore écouté) colle parfaitement avec l’ambiance « Kansasienne » qui ressort particulièrement de ce disque…On sent les influences de groupes de métal progressif techniques du genre Dream Theater ou encore Dali’s Dilemma (beaucoup moins connu), mais celles qui sont le plus présentes viennent plutôt du rock prog genre Kansas ou Yes. On arrive à LA pièce de cet album, le titre « The grand escape » qui, à lui seul représente un vrai petit opéra rock ! Ce morceau est une petite merveille, tant il contient différentes parties à couper le souffle, en plus de ça une grande cohérence entre elles est à souligner…Le chanteur Markku kuikka vient y faire une apparition remarquée et remarquable !
Décidément, Mattsson n’en finit pas de surprendre, ils passent plusieurs styles en revue, différentes touches ethniques, tantôt du classique, tantôt des mélodies « hindouistes », ou même des parties « arabisées » (le morceau instrumental « Tour de force » résumera tout cela parfaitement)…tout cela ne peut qu’enrichir le contenu de ce superbe « Tango » ! Prenez le morceau « Shadows » dans lequel vous découvrirez le talent du guitariste Lars eric Mattsson ! En tout cas, même si « Tango » est bourré de passages techniques de haute volée, les titres sont assez bien aérés pour que l’on ne s’ennuie pas ou, au contraire, que l’on n’en prenne pas trop d’un coup dans les oreilles ! La production quant à elle aurait peut être méritée qu’on s’y attarde un peu plus longtemps dessus, car le son qui est certes très rock progressif des années 80, manque, à mon goût, de puissance et de basse [malgré la belle rondeur de la basse (« Chain me »), on souhaiterai entendre plus d’attaque de la grosse caisse] ! Mais les admirateurs de Kansas, Yes et Genesis de l’époque y trouveront leur bonheur sans conteste !

Je le disais donc au début de cette chronique que « Tango » se veut être un album très prometteur mais qui j’espère, ne passera pas trop à l’as à cause de la non-notoriété du combo Finlandais…c’est ce qui arrive souvent hélas aux groupes talentueux non connus ! Cela dit, Lars eric Mattsson a sans doute plus d’un tour dans son sac et il nous l’a bien prouvé depuis plusieurs années… ! à déguster sans modération !