En apprenant la sortie d'une réédition de "Behind the wire", en ce début d'année 2010, une question me vient alors à l'esprit: "Mais où était donc passé CHARIOT?"
Et bien, afin de mieux comprendre cette absence prolongée par le quatuor Britannique et la raison de cette réédition, un petit saut dans le temps s'impose...

Tout commence en 1982, année de parution de leur 1ière demo, à laquelle viendront s'ajouter les albums: "The Warrior" et "Burning Ambition", qui sortiront respectivement en 1984 et 1986. Et de cette fin des années 80, il n'en sortira rien de plus, le départ du bassiste et du batteur, marquera ainsi la fin (temporaire) de CHARIOT.
Pete Franklin décidera alors de créer un nouveau projet, et celui-ci verra le jour sous le nom de "Dirty Deeds", puis de "Deeds", avec lequel il sortira 3 albums entre 1996 et 2002.
Le groupe participera ainsi à de nombreuses tournées, et une rencontre avec Sir Steve Harris leur permettra de partager au passage l'affiche avec Iron Maiden.
Tous ces événements et ces années d'attente nous amènent à l'année 2006, date qui sonnera le grand retour de CHARIOT, avec l'auto-production intitulée "Behind the wire".
Cet album n'ayant pas reçu le succès escompté, dû en partie à un manque de promotion, une deuxième chance leur est donnée aujourd'hui avec la réédition de ce dernier, porté cette fois, par le label "High Roller Records".

Pour tous ceux qui connaîtraient déjà cet album, pas de réel changement à l'horizon, excepté le format, et l'ajout d'un titre bonus "Lost inside of love". Ce LP est donc destiné en premier lieu, aux fans, désirant compléter leur collection avec l'acquisition de ce bel objet "collector".
Et pour tous ceux qui étaient absents à sa sortie, (bien trop occupés à écouter "A matter of life and death"), un rattrapage s'avère nécessaire.
La ligne de conduite de CHARIOT est simple, une musique Hard/Heavy Metal typiquement 80's, associée à "la nouvelle vague de Heavy Metal Britannique" (apparue au Royaume-Uni à cette époque), avec un "son" en revanche très proche de celui des années 90.
Cette nouvelle version de "Behind the wire" contient donc plus d'1 heure de pur Hard/Heavy, vous faisant replonger illico au cœur de cette époque bercée par les grands noms du genre.
Pete Franklin nous délivre ici un chant puissant, chargé d'émotion, et avec l'aide du nouveau guitariste Paul Lane, une déferlante de riffs efficaces et de soli inspirés vient s'abattre sur ces 13 titres (chacun d'entre eux avoisinant les 5 minutes).
Navigant dans une ambiance lourde avec "Cold, hard, cash", "Believe", ou encore avec "Looks deceive", titre concluant la version originale de l'album. L'atmosphère devient plus nostalgique à l'écoute de "Heart of stone", "The hunger", et des balades "Slave to the memory" et "Hour of need". Le titre bonus "Lost inside of love" s'inscrivant aussi dans cette lignée. Et enfin, c'est avec une base solide, où le refrain "catchy" est de mise, que des titres comme "Behind the wire", "Feel that rush" et "Your time has come" donnent à l'album une dimension plus "Power". Ceci, appuyé notamment par le batteur Jeff Braithwaite et le bassiste John Smith, tous deux à l'origine du groupe, au même titre que Pete Franklin.

Après toutes ces années, les musiciens Britanniques sont enfin de retour et nous le font savoir en arborant à nouveau l'image de cette pochette "coup de poing". Mais, car il y' a un "mais", malgré de bons moments, on peut toutefois regretter le manque de prise de risque et de montée en puissance, qui aurait permis à "Behind the wire" de se démarquer un peu plus.
Le groupe signe tout de même un album Hard/Heavy de bonne facture, qui plaira à coup sûr aux amateurs du genre. Et un autre présent destiné aux fans de la première heure arrivera bientôt. Les membres de CHARIOT travaillant actuellement sur le ré-enregistrement de certains titres présents sur leur premier album "The Warrior", ceci, dans le but d'une offrande prochaine. En espérant que l'attente ne soit pas aussi longue cette fois...