Groupe italien formé en 2005, vous devez au moins connaitre le guitariste fondateur Alessandro Pace (Klimt 1918, Spiritual Front & Dope Stars Inc.) qui nous sort avec ses quatre autres musiciens le second opus « Oionos » que je découvre et...quelle découverte ! Amateurs de Paradise lost, Katatonia, approchez à grand pas, ne soyez pas timides car cet album est une formidable réussite.

Début de la composition de l’album : fin 2008, sortie dans les bacs printemps 2010, voilà un album qui a muri, et dont le groupe a pris le temps pour concocter une petite perle. Belle pochette « à la Paradise lost/Septic flesh », superbe production masterisée aux devenus célèbres et classiques Finnvox studios par maitre Mika Jussila, tout est réuni pour mettre en valeur le contenu et les dix compos plus un bonus : « Russians » d’un certain STING. A vrai dire rien que pour cette reprise, le cd vaut la peine d’être acheté. Imaginez donc un tempo doom, un synthé un peu funéraire, seule le chant est un peu trop clair à mon gout, peut-être pour ne pas trop dénaturer le hit des années 80’s.
Concernant leurs propres titres, c’est un quasi sans faute, et ce malgré le rapprochement un peu trop évident d’un Paradise lost, Swallow the sun ou autre Katatonia, bref, dans un style dark/doom vous l’aurez compris. Mais si le style est commun il faudra compter sur une forte personnalité, avec des incursions de pianos, des titres au down tempo/doom, mélange entre mélancolie, lourdeur metal, tristesse, ambiances mortuaires, bref un disque à ne pas mettre entre toutes les mains, il est clair que si vous aimez les musiques lumineuses et enjouées, vous pouvez de suite passer votre route. Outre le fait d’avoir la technique, le talent de composition, ce groupe mise en réalité sur l’émotion que dégage cet opus en sa globalité. Chaque titre m’a touché, interpellé, de part ses mélodies et l’âme sombre qu’il dégage.
A la fois élaboré, soigné, riche et émotionnel, ce nouvel album risque de faire mouche. Le chanteur chante en voix claire tout du long, en anglais et même si – je le répète – son organe manque parfois de coté dark plus écorché, tout est vraiment réussi. Mention aux guitares solos aériennes de toute beauté qui éclaircissent légèrement les compos pour donner plus de mélodies.

Lourdeur, subtilité, aérien, sombre, voilà un album tout en demi teinte, tout en émotion, qui joue avec nos nerfs et nos sensibilités. Mais comptez sur un album à la fois parfaitement maitrisé, abouti et produit. Par conséquent, un opus à ne surtout pas louper pour tous les fans du genre, qui verront ici une relève assurée à Paradise lost, si il en fallait une.