Avant de fournir son premier brûlot actuellement en préparation, les franciliens de Karma Zero dévoilent un EP 5 titres sous le thème qui fait fureur en ce moment, l’homme et l’écologie. Alors que ce débat fait un carton plein dans notre société actuelle et que Gojira en a fait sa marque de fabrique, voyons ce que les Nantais ont prévu d’envoyer.

Premièrement, si vous naviguez sur la page myspace du groupe, le quinquet affiche des slogans contre la déforestation de l’Amazonie, le poumon de notre chère planète, ainsi que d’autres, comme la fonte des glaces aux extrémités de nos pôles ou l’extinction de plusieurs espèces, à l’image des otaries et de Pamela Anderson… ah non, on ne la voit pas. Alors certes, ce sujet peut paraître « facile », mais vu l’attitude des hommes depuis son existence, on ne cessera jamais d’en parler.

Les metalheads français font allure d’hippies à première vue, mais gare aux préjugés, car la bande délivre une prestation forte et appréciable. Un croisement hybride de death metal et de hardcore moderne, sans toute fois pouvoir les cataloguer dans le mouvement deathcore.
Après une intro aux sonorités orientales, les choses sérieuses démarrent avec « Solenopsis ». Le morceau est terriblement énergique, transpirant d’une émotion plus palpable dès le break, malheureusement on ne comprend rien au chant. C’est réellement dommage de ne pas en savoir plus sur les paroles, gâchées par une auto production privilégiant les instruments et laissant très peu de place pour déceler convenablement les lyrics du vocaliste, Simon.

Quand on sait que c’est Gali, qui n’est autre que le bassiste du combo, à qui l'on doit le mixage de l’opus, on comprend mieux pourquoi cela nous fait cet effet là. Mais malgré ce manque de mise en avant pour la voix, le chanteur s’égosille comme une brute, aidé par Skexis, le guitariste, participant aux hurlements de douleurs de son acolyte. La force des Nantais s’appuie surtout par la force de ses riffs, teintés thrash, parfois death sur ces passages plombant atypiques, à l’image du dernier morceau de la mini galette, « Une Erreur Fatale ».

Ce premier EP est assez satisfaisant, le style du groupe n’est pas franchement folichon mais sécrète furie et de lourdeur. Même si la prod’ n’est pas à la hauteur, on n'en voudra pas aux Nantais d’avoir su se donner à fond. Avant tout, ce qui a fait connaître le groupe est la scène, car les cinq musiciens sont des spécialistes, sinon comment expliquer qu'ils ont eu l’occasion de se produire sur la Metalcorner durant le Hellfest 2009 ?