Les Sudistes de DISMO entrent à nouveau dans l’arène, alors ollé ! Et oui voici le second album déjà qui s’intitule « Bulls & Gods » avec un artwork de couverture original dans le style BD et un digipack soigné. La bête à tête de taureau va accoucher d’un nouveau monstre musical hybride inclassable. Si, j’ai trouvé, pour moi ce sera du post-rock/stoner pourquoi pas !
DISMO depuis ses débuts en 2001 a déjà réalisé le brutal « Absurd » en 2005 et joué en compagnie de CEPHALIC CARNAGE, GOJIRA et autre ARTFACT dans des styles variés donc. Voilà pour la petite histoire de ces dérangés bruitistes qui chantent en Français et en Espagnol suivant les morceaux.
C’est bien beau tout ça, mais que nous offre plus particulièrement cette nouvelle galette sortie en 2010. Et bien « radio dismo » n’a pas ralenti ses envois bien brutaux, mais a inséré des passages psychédéliques dans son stoner, dans son rock du désert, pour nous faire avaler ses défonces de hardcore-punk, sa noise écorchée sans limites, son death lourd, ses petits airs de flamenco sous-jacents. Bref avec eux il faut s’attendre à tout, on ne s’ennuie pas un seul instant avec leur mixture préparée avec moult styles. Ce n’est pas rébarbatif et cela se digère facilement pour peu que l’on prenne le temps de l’écouter longuement pour en savourer toutes les subtilités. Imaginez un peu une formation originale qui aurait réuni sur scène FUGAZI, NAPALM DEATH et MONSTER MAGNET.
Ce qui n’aurait pu être qu’un mélange infâme et une soupe à la grimace, se révèle être d’une originalité bien sentie qui se savoure et se déguste sans temps mort pendant un peu plus d’une demi-heure. Pour que le tout soir un peu plus réussi il faudrait un peu plus de punch à la production pour les envois extrêmes noise-hardcore et aussi une plus grande mise en avant des guitares qui font un travail énorme. A signaler aussi la voix décapante et arrachée n’occupant pas tout le champ libre laissé aux instruments et c’est un bon point pour les ambiances assez malsaines au demeurant.

Résultat des courses, nous tenons là un album qui reflète vraiment les possibilités créatives de DISMO, leur premier opus étant un peu trop brut de décoffrage. Alors fatalement on aime et on en redemande tout simplement.
Dernière question, a qui s’adresse « Bulls & Gods » ? A tous les curieux en fait, à tous ceux qui aiment voir, entendre et apprécier une certaine originalité un peu barrée, sans barrière, où tout est permis (ou presque) dans notre monde rock/métal.