Bresil. Minuit, les favelas dorment à poings serrés, mais c’est sans compter sur le groupe HELLKOMMANDER qui commence à brancher les amplis au fond de leur cave. Crées en 2005, ce groupe est possédé et ce doit de jouer la nuit car les thèmes abordés sont propices : satanisme, occultisme, guerre, necro, bref, le charme des bonnes caves death metal du Bresil. Bien entendu, qui dit trio et qui dit influences à la Celtic frost, Venom et autres Hellhammer, il ne faut pas s’attendre à une musique riche, moderne et élaborée, loin de là.

Les amplis crachent leurs décibels, et de suite sort un son très old school de cette production, qui devrait satisfaire les puristes death/thrash metal d’antan, et faire fuir les plus jeunes et plus modernes d’entre vous. Tout est basique et relativement pauvre musicalement. Guitare rythmique thrash, chant batard mi death, mi thrash, batterie rapide mais qui aurai pu être jouée par un manchot unijambiste, et une basse qui ressort un son trop étouffé pour être audible. Les titres se ressemblent trop souvent, bref, cet album n’est en rien comestible pour ma part. Trop brouillon, pas assez mélodieux, trop de faiblesses techniques, production (volontairement ?) faiblarde et old school, même les solos du chanteur à la guitare sont assez risibles. Quand en plus on sort une belle pochette « cliché » en noir et rouge avec des têtes de mort empilées, sans aucune recherche artistique (leitmotiv général d’ailleurs), on ferme vite le lecteur et on passe à autre chose.

Alors sonner « vieille école » et sortir trois accords suffit-il à satisfaire les fans de death/thrash des années 80’s ? Peut-être après tout. Mais l'ensemble ne fait peur à personne et les voisins des favelas peuvent dormir tranquille, leurs murs ne trembleront pas cette nuit, et HELLKOMMANDER pourra poursuivre sa petite route au fond de sa cave, en attendant que le tout s’enrichisse et murisse un peu…
Satan est-il mort une seconde fois avec cet opus ?