FOZZY se lance aujourd’hui à la poursuite du St Graal avec son quatrième album « Chasing The Grail ». Au menu 12 titres pour plus d’une heure de métal où se bousculent le heavy, le rock et même le thrash pour nous montrer un groupe sortant de son « cocon ». En effet, au départ en 1999 la formation se nommait FOZZY OSBOURNE et donnait dans les reprises de « qui vous savez » je ne vous fait pas un dessin. Le groupe devient FOZZY tout simplement en 2000 et ses trois premiers albums, « Fozzy » en 2000, « Happenstance » en 2002 et All That Remains » en 2005 ne seront en réalité que des skeuds majoritairement composés de « covers » de DIO, IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST et MÖTLEY CRÜE pour le premier, BLACK SABBATH, SCORPIONS et ACCEPT pour le second. Quant au troisième il comporte en guest Zakk Wylde et Ozzy Osbourne notament avec une volonté de sortir de l’engrenage « cover band » ».
Alors, cette fois c’est le grand jour et la superstar du catch Chris Jericho aux vocaux et le fameux guitariste Rich « The Duke » Ward (STUCK MOJO) vont nous montrer ce dont ils sont capables, comme des grands du heavy-rock qu’ils sont devenus.

A quoi ressemble ce quatrième opus en vérité ? Nous dirons en premier lieu que tout s’écoute vraiment bien avec une technique musicale quasi parfaite mise en valeur par une production « aux petits oignons ». Ici on navigue sur les flots d’un métal assez original entre old et new-school. Entre hard-rock, heavy-métal, thrash et pourquoi pas rock/stoner il fallait le préciser. Les compositions sont donc variées avec toujours ces vocaux incroyables, ces parties de guitares aux riffs acérés et puissants dans chaque morceau pratiquement. Et puis il faut remarquer cette batterie monstrueuse d’efficacité suivie par une basse maintenant la ligne de flottaison à un bon niveau.
Le duo du catch et leur section rythmique connaissent les clefs capables de vous surprendre avec des morceaux enlevés et arrachés sur « Let the Madness Begin » ou encore « Friday 13 ». On vous met aussi au tapis avec la ballade musclée « Broken Soul », sans oublier un mid-tempo ravageur parsemé de voix féminines dans « New Day’s Dawn ». Puis, arrivés à la fin de l’enregistrement, un peu de douceur et de mélancolie dans ce monde de brutes ne vous fera pas de mal avec le particulier « Wormwood ». Il faudra noter également lors de l’écoute un certain côté aventureux dans les compositions où l’on retrouve parfois des avancées prog à la DREAM THEATER, pourquoi pas.

Ce qui pourra gêner quelque peu l’auditeur au départ, c’est peut-être la similitude de voix entre celle de Chris Jericho et celle de Ozzy Osbourne évidemment. Mais si vous franchissez le pas, vous ne pourrez qu’apprécier pleinement ce « Chasing The Grail », album bien réussi, bien varié je le répète, qui ne va pas révolutionner le heavy-rock c’est sûr mais dont les morceaux arrivent à nous prendre la tête efficacement et sournoisement dans le bon sens du terme.
Le CD aura donc tout à fait sa place dans votre discothèque pour peu que vous soyez amateurs de bon rock US, de grosses cylindrées avec des chromes partout.