NACHTMYSTIUM c’est le groupe black metal incernable et atypique par excellence. Les américains nous baladent d’albums en albums dans un univers pas toujours défini et définissable. Passant parfois d’un album ou mcd médiocre ou complètement black, à du dark psychédélique sophistiqué. Cherchent-il leur voie ou cherchent-il tout simplement à brouiller les pistes en offrant une musique personnelle et hors norme ? C’est le mystère (de la nuit)…

Blake Judd et Jeff Wilson sont toujours aux manettes de ce nouvel opus « Addicts: Black Meddle, Part II » qui fait suite à l’excellentissime album de 2008 : « Assassins: Black Meddle Part I ».
Suite logique ? Oui, sans aucuns doutes. On oublie le mauvais mini cd entre les albums, et on se plonge dans une musique complètement mystérieuse, carrément captivante même si je l’avoue, je suis rentré un peu à reculons dans cet album et qu’il est difficile d’accès aux premiers abords, pour ne rien faciliter.
Coté chant, c’est un chant dark très…spécial, entre du Killing joke et du Dark funeral, vous situez ? Musicalement, on est entre du black/ambiant, du dark psychédélique, et quelques touches d’indus et de stoner rock. Certains titres sont dantesques, avec des solos et refrains hyper mélodieux (« Ruined Life Continuum ») , parfois le tempo se ralenti façon doom avec un synthé indus oppressant, et un chant clair en arrière plan façon incantation shamanique (« Every Last Drop »), tout y passe ! Le black metal « pur et dur » a également sa place (que l’on se rassure), avec un tempo rapide sur « High On Hate » et une rage intacte. Mais justement, NACHTMYSTIUM c’est plus que du black, c’est une musique à vivre, à ressentir. Entre compos claires et mélodieuses, plans destructeurs, la comparaison avec Enslaved n’est pas superflue même si ici on a sa propre personnalité et que l’on essaie de mixer de très nombreuses influences. Le synthé fait une apparition plus remarquée peut-être sur cet opus mais est utilisé de façon très intelligente et donne des sonorités modernes entre des riffs parfois old school, troublant vous dis-je ! Quoi qu’il en soit, et même si cet opus est légèrement moins bon que « Assassins », il reste un très très bon album avec des compos qui font mouche à chaque fois.

Encore un coup de maitre de la part de ces américains qui n’en finissent plus de nous surprendre. Si vous aimez le mélange des styles, le tout dans un esprit très sombre, expérimental mais mélodieux, ne passez pas à coté. La belle pochette et la production finiront de vous convaincre.