Après plusieurs démos et un premier album nommé « Presence of the Past » sorti en 2007, il était temps pour Chryseis de sortir un nouvel album, « Planet Dead ».
Il est tout de suite intéressant de noter que le groupe a créé tout un concept futuriste et Science Fiction autour de leur nom de scène. Car Chryseis, c’est avant tout C.H.R.Y.S.E.I.S., et cela signifie Consortium of Human Resistance from Yuggoth for the Search and Exploration of Irregular Systems (en français, Consortium de la Résistance Humaines venant de Yuggoth pour la Recherche et l’Exploration des Systèmes Irréguliers).
De ce nom de scène découle des concepts albums, bien évidemment, dont celui-ci, « Planet Dead ».
Le titre d’abord. La « planète morte ». Ou la planète nommée « Mort ». A vous de voir…
La pochette : une créature bipède bien bizarre, possédant plusieurs bras, des armes et surtout, tenant un crâne humain, sur un fond apocalyptique, symbole d’une guerre entre deux peuples sans doute, les humains et les créatures.
Les titres : aucun doute avec des noms tels que « Mutants » ou « Planet », ou bien « Twin Moons » ou encore « Alien » ou même « Alter Reality ».

Hormis tous ces éléments justifiant le concept de l’album, qu’en est-il de la musique ? Cette apparence si futuriste n’est-elle qu’une façade et allons nous découvrir une musique simple et peu représentative ?
Heureusement non.
Chryseis nous offre un death métal plutôt moderne, où se côtoient la rage des guitares et le magnétisme des samples électroniques, la hargne d’un growl charismatique et la douceur aérienne des ambiances…

L’album est assez diversifié. Grâce à une bonne production et un son excellent, « Planet Dead » fait littéralement mouche. Les titres s’enchaînent mais ne se ressemble pas. Les ambiances, créent par les riffs mais aussi quelques claviers varient de titre en titre. On peut avoir quelque chose d’énergique comme « Twilight of the Mutants », quelque chose de plus sombre et plus pesant comme « Andromeda Hypnosis », quelque chose d’assez technique avec « Alien Orbital Cenotaph » ou quelque chose de très mélancolique et posé avec « Last Journey of a Spectral Voyager ».

Si les riffs restent bien trouvés dans l’ensemble même s’ils ont tendance à parfois se ressembler à la longue, les guitares restent belles et bien techniques et émotives. Elles créent les ambiances beaucoup plus que l’enrobage électronique, qui apporte juste un peu de modernité et accentue l’aspect Science Fiction de l’album. Ces effets sonores fonctionnent un peu comme des bruitages, représentant un élément type au sein de la guerre et de la rébellion qui semblent avoir éclatées.

Des titres instrumentaux composent cet album : « Echoes from the Unknown Depths », où l’électronique est aux premières loges, les percussions et les instruments traditionnels nous donnant l’impression d’être dans un pays lointain (ou une planète lointaine), « Where the Fungi Blossom », où les guitares acoustiques sont le fil conducteur, des bruits bizarres en fond apportant un côté mystérieux, et « Weird Beauty of a Lonely Planet », où se mélangent guitares et électronique, offrant quelque chose de moderne et d’aérien.

Tous les titres ou presque commencent par des claviers mystérieux et apocalyptiques. L’intro passée, puissance, agressivité, tranchant et mélodies sont au rendez-vous, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Le résultat est convainquant, on est pris au jeu, on adhère facilement à ce concept si prenant, et la musique nous enivre. Un très bon opus de death moderne que je me dois de conseiller.