Comme je vous l’expliquais dans la chronique précédente, certains albums du groupe américains Halloween sortent en ré-édition remasterisée, dont cet album qui est sorti officiellement en 1997 mais qui avait pourtant été enregistré en 1986. N’ayant pas de label à cette époque là, le groupe a du attendre pour sortir « Victims Of The Night », mais on peut considérer cet opus comme le second album réel de leur carrière, juste après le « Don't Metal With Evil » (sorti en ré édition également) de 1984. « Victims Of The Night » a été ré édité en 2002 et 2010, soit trois sorties pour ne rien rater, au cas où vous ne l’ayez pas encore…

Alors en 1985 Helloween section Allemagne sort « victim of fate », en 1986 Halloween sort « victim of the night ». Et toujours pas de plagiat, c’est à ne rien comprendre ! Coté musique, on reste dans la lignée du premier album, avec ici un son légèrement plus propre, une pochette plus avenante, et surtout des titres plus aboutis et recherchés. Le parallèle avec Scorpions (en moins soft et qui aurait avalé un Twisted sister par moments) est souvent flagrant. On navigue ici entre titres catchy heavy old school limite speed, avec des solos de guitares dignes de Helloween (…) et des titres plus lents et hard rock dans une veine Scorpions donc, je ne démordrai pas ! Les compos sont plus maitrisées, et on a gommé les effets « fête d’halloween » du premier opus. Place uniquement à la musique. Certains titres sont carrément excellents, comme la ballade « No place », le titre mélodieux « Children Of The Witches ». Tout colle et respire les années 80, c’est assez surprenant de ré écouter un son à notre époque, et l’on voit la spectaculaire progression en tous points… Le carton rouge sera porté sur l’un des deux bonus et un son exécrable sur « Come and get it », qui a du être enregistré sous la douche. Dommage car le titre est rapide et très catchy, un ratage décevant.

Malgré tout on assiste à une très bonne performance et un album qui se voudra culte pour les amateurs de heavy/hard de l’époque. Tous les ingrédients y sont : son, compos, riffs, mélodies, on se croirait revenu 20 ans en arrière, et je dois dire que choisir le Halloween de maintenant (car le groupe est encore actif) et le Helloween de nos jours...curieux dilemme ! N’attendez pas la quatrième ré-édition s’il vous plait pour connaitre ces légendes !