Pour CIPHER, la sortie se son quatrième enregistrement « Chaos Signe », c’est l’occasion de reprendre les choses en main après une période chaotique et un changement de line-up. En effet les quatre de Limoges formés en 1998, après moult concerts, la sortie de deux démos (2001 & 2005), et un album en 2003 intitulé « Epidemia » font « peau neuve » avec un nouveau guitariste qui va « booster » la formation, du moins nous l’espérons.
La voie choisie par le quatuor est le death-mélodique, genre parfois difficile à appréhender, alors écoutons les neuf titres proposés dans ce nouvel album sorti en 2009, mais distribué seulement début 2010.

En fait l’étiquette death-mélodique est assez réductrice car ici nous avons plutôt un mélange de thrash/heavy/death/black, rien que ça ! Ce mélange est assez bien dosé, à la limite d’une certaine originalité qui pourrait se faire jour par la suite. Certaines compositions sont en effet écrites dans la langue de Molière, et du côté des guitares on s’amuse beaucoup en tricotages et soli mélodiques bien que ce jeu ne soit pas assez abouti à certains moments. La batterie quant à elle reste un peu lointaine et moyennement efficace. La voix elle, reste un peu linéaire dans un registre assez black. Tout cela me fait penser à un essai de mix entre DARK TRANQUILLITY, IRON MAIDEN et HYPOCRISY, pourquoi pas.
Seulement il manque à tout cela un peu de puissance que diable, un peu de « pèche », un tant soit peu d’accroche positive pour la différence. Bien sûr une production un peu faiblarde n’arrange pas la sauce soyons honnêtes. Mais tout de même, un petit manque de finesse et de cohésion se fait sentir par endroits et se remarque.
Si j’avais deux titres à vous recommander pour bien représenter le travail de ceux de Limoges, il y aurait bien sûr « Deciphering The Soul » pour la qualité de cette composition éfficace montrant la voie à suivre du combo. Et puis « Crimson Gate », instrumental nous prouvant toutes les possibilités du groupe surtout dans une veine mélodique, leur point fort semble-t-il.

Alors, le couperet « peut-mieux faire » va tomber. CIPHER doit nous montrer une certaine maturité qui ne se fait pas encore bien sentir, et surtout se donner les moyens de nous offrir un enregistrement avec du gros son, celui qui nous envoie dans un death mélodique et épique certes, mais qui nous bouscule les neurones de bonne façon. En attendant, vous pouvez toujours écouter ces quarante minutes de découverte en attendant du meilleur pour la suite, groupe à suivre évidemment.