Hacavitz débarque du Mexique avec un petit bijou de Black Metal: Metzli Obscura! 3eme album de ce combo, qui évolue dans le registre de la mythologie pré-hispanique. Un album de 38 minutes qui passe trop vite.
Certes la qualité d'enregistrement n'est pas industrielle mais cela donne le charme qu'il faut à cet album, les différents éléments sont bien mixés et la production donne une ambiance réellement profonde à la musique.
Au niveau compos, le rythme est soutenu mais contrairement à Nattefrost (par ex.) l'oreille reste accrochée grâce aux parties guitares qui sont mélodiques et inquiétantes développant une atmosphère ésotérique et sinueuse, parties qui peuvent faire penser à celles du « Divine-X » de Seth mais aussi au « Rebel Extravaganza » de Satyricon. La batterie est énergique, elle s'adapte bien aux différents riffs et s'accorde bien avec. Le chant est omniprésent, un peu monocorde ce qui peut être un bemol, mais la production ne le mettant pas en avant il s'accorde tout à fais dans les compos.
Je ne suis pas un doué en langue et surtout pas en Espagnol mais je peux constater qu'à la vue de certains titres comme « Cahuitl Tlalticpac » ou encore « Ye Patani Xojtocomol » des textes sont rédigés en Aztèque ou Incas (Désolé je chronique du BM je fais pas un cours d'histoire) ce qui renforce l'intérêt de ce groupe qui se concentre sur son propre paganisme. En faisant le parallèle avec l'Europe de -Église Catholique vs Payens(vikings/celtes- en -Conquistador Vs Aztèques/Incas- qui pour moi un argument d'honnêteté musicale (sans pour autant tomber dans du Roots Bloody Roots). Avec Hacavitz exit les groupes sud-américains qui jouent en Kilt (HAHA la grosse marrade désolé je n'ai pas voulu mémoriser le nom du groupe, instinct de survie je pense). Il y a dans ce groupe une vraie construction d'un Black Métal made in South America.
Je découvre Hacavitz et je vais de ce pas m'arranger pour commander les deux premiers car cet album est une vraie tuerie.