Electro, Ebm, electro dark, indus, voilà ce qu'est freakangel : une jeune formation estonienne née en 2009, et qui a décidé de répendre la bonne parole du beat monolithique et répétitif sur tous les dance floor européens, avec la sortie au mois de juin de 'the faults of humanity' un opus bien construit, doté d'une production ultra moderne, d'un artwork alléchant, de musiciens maquillés et lookés comme il se doit, mais dont il manque ce petit quelque chose qui différencie les disques intéressants des autres à savoir un contenu qui 'déchire' !

Force est de constater que les minutes deviennent rapidement interminables au bout de quelques titres. En effet, rien ne différencie vraiment un marteau pilon d'un autre marteau pilon, une mélodie vidée de toute substance émotionnelle d'une autre, tout se connecte , s'imbrique l'un dans l'autre, pour ne former qu'un seul et même conglomérat d'immondice, ultra prévisible, et donc terriblement ennuyeux ! Freakangel s'enlise dans la facilité et ne semble pas capable de produire autre chose, plongeant l'auditeur dans une catalepsie particulièrement dangereuse ! Un comble pour un groupe qui n'a d'autre objectif que de faire remuer en cadence les 'popotins' du monde entier ! Mais sans l'imagination qui va avec, et surtout sans cette odeur de provocation et de brutalité sauvageonne dont les maitres du genre que sont Hocico, Bosch ou Suicide Commando aiment à abuser tout au long de leurs œuvres ! Nous en sommes encore très loin avec nos amies estoniens...

Dommage cela dit car même si 'The faults of humanity' ne tient pas vraiment la route sur le long terme, deux titres arrivent à sortir du lot, et risquent de faire leur petit effet sous les stroboscope des caveaux gothiques, 'gods blind game' est sa ligne techno dark ultra puissante, puis 'the last white dance' très axé sur les ambiances vampiriques et dont une certaine onde sexy pourrait donner des idées aux moins prudes des suceurs de sang. Fans de Twilight, passez votre chemin vous pourriez être choqués …. cela dit ces quelques minutes de luminosité créatrice restent bien pauvres et ne peuvent cachés à elles seules tout le reste, qui reste bien médiocre.

A n'en pas douter Freakangel pourrait avec un peu plus de maturité et d'inspiration refaire parler de lui en d'autres termes lors de sa prochaine apparition, car même si de trop nombreux défauts entachent ce disque pour vraiment se sentir concerné. Il n'en reste pas moins que le talent pourtant bien caché à première vue est bien là ! Peut être n'est il pas déjà trop tard.