Incarnant de parfaits prêcheurs de la parole profane, Darvulia nous a envoyé des profondeurs abyssales de l’underground Français ce troisième opus : « mysticisme macabre ». Cette formation qui gagne à se faire connaître nous a par la même déposé une galette en or sur un plateau d’argent, à l’attention – visiblement- des plus avertis d’entre nous, à savoir ceux qui auront suivi le groupe et su apprécier leur black très raw et sombre, depuis leur première prod en 2000.

On peut commencer par n’importe quel aspect de l’album, il n’y a que du bon…comme le cochon. Alors tant qu’à faire, commençons parla tête : La qualité et l’originalité des titres qui nous sont livrés restent celles auxquelles le groupe nous a habitué auparavant : une touche de fraîcheur et de renouveau dans ce petit monde du black ou seul se vendent les copies de copies, infamants viols de ceux qui furent autrefois les singuliers porteurs des sombres paroles…passons, Darvulia ne sont pas de ceux-la.
Il n’y a pas que cette matière sortie de l’esprit de ses géniteurs qui apporte une facette avantageuse, encore faut-il qu’elle soit travaillée à hauteur de son potentiel. C’est chose faite : les riffs, les drums nous surprennent de part leur innovation mais aussi leur indéniable qualité d’exécution, et comme cela s’est ressenti sur un album précédent, (l’alliance des venins) les changements de tempo, ainsi que dissonances apportent leur lot d’ingrédients éprouvés a l’exercice de l’écoute.
Au même titre que la maîtrise instrumentale on notera une fois de plus la maîtrise vocale de Kobal qui nous fais don une fois de plus de ses cris graves et profonds qui servent ici à la perfection un chant en français, et ça fait du bien, parce que Shakespeare, c’est bien deux minutes, mais nous on a notre langue propre et c’est bonne chose que de s’en rappeler de temps en temps.
Si on se penche un peu sur la production, et bien…pas besoin de se bousiller les lombaires pour comprendre vite fait que c’est crade a souhaits, poisseux, malsain. ELITISTE…Le blackeux de base ne pourra, j’en suis convaincu, prendre conscience de la portée de cet album qu’après plusieurs écoutes.
Je terminerais en quelques mots sur l’ambiance sonore : mettez vous une corde autour du cou et sautez. Les mélodies nous emmènent assez loin pour ne pas avoir envie d’en revenir.
C’est à peu près ça Darvulia.
Achetez- le.
Volez-le.
Vous pouvez même tuer pour l’avoir ; il en vaut le coup.