Cinq ans après leur premier opus intitulé « Canonisation of the soul Spirit » les français d’Hell Militia (qui pour certains officient également dans Temple of Baal, Antaeus, Mütiilation ou encore Arkhon Infaustus) sortent en cette année 2010 leur second album qui porte le doux nom de « Last Station On the Road To Death ». Le premier album présageait un bel avenir au quintet français, mais qu’en est-il de ce dernier ?
Ici, Hell Militia insiste plus sur une atmosphère froide, oppressante, lourde, malsaine. La production joue également un grand rôle afin de rendre cet album plus crade ; Mais qui dit crade ne veut pas dire que nous n’identifions pas clairement chaque instruments, bien au contraire, la basse est vraiment bien mise en avant et accentue véritablement la lourdeur des morceaux ; Morceaux qui vous prends véritablement aux tripes. Les riffs comparés à ceux de « Canonisation of the soul Spirit » sont toujours aussi crades mais ils se sont néanmoins fortement alourdis. La voix de Meyhnach quant à elle est un des atouts majeur de « Last Station On The Road To Death », marquée par le temps qui passe et toutes les substances illicites prises (ou non), elle se révèle écorchée, cinglante, malsaine ; Associée à des instruments lourds, froids, à un tempo plus ou moins lent, elle offre un gros plus à des compositions néanmoins déjà solides.
Cet album au tempo varié vous transportera indéniablement dans une autre dimension, un monde crasseux, haineux, froid, pesant où les guitares sont lourdes et les blast inquiétants. Des morceaux comme « Unshakable Faith » ou encore « The Ultimate Deception » retranscrivent parfaitement cette ambiance malsaine. HELL MILITIA fait également ici un pari ambitieux, reprendre un morceau du maître fou du Punk qui n’est autre que la reprise de GG ALIN, « Shoot Knife Strangle Beat & Crucify », pari réussi puisque cette reprise se soumet parfaitement à l’atmosphère spécial dégagée par cet album.

Le petit bémol que je pourrais donner à cet album, c’est peut-être la récurrence au niveau de la structure des compositions. Outre cela « Last Station On The Road To Death » est tout bonnement génial. Il aura mis cinq ans à voir le jour, mais après avoir écouté cet opus on comprend véritablement que c’est le temps qu’il leur aura fallut pour gagner en maturité et faire de ce second album, quelque chose de travaillé, solide, qui tient indéniablement la route. Gros coup de cœur, l’avenir du black a encore de beaux jours devant lui.