Tiens voilà du death, tiens voilà du core, tiens voilà du deathcore. Il est vrai qu’avec ce nom de groupe à rallonges, AND HELL FOLLOWED WITH on se doutait bien un peu du contenu de leur nouvel album « Proprioception ». Avec donc ce nom à coucher dehors avec un billet de logement, le quintette US de Détroit, Michigan, avait déjà proposé un premier album autoproduit intitulé « Domain » qui n’a pas défrayé la chronique à sa sortie en 2008, loin de là. Alors maintenant que le combo a signé avec Earache Records, je pense que leur second « méfait » remontera un peu le niveau dans le style et la voie musicale très encombrée depuis quelque temps déjà.

Après une petite intro instrumentale classique de fin du monde, les cinq de détroit ouvrent le feu avec des compositions brutales à défaut d’être efficaces. Première constatation, le schéma de construction des titres est toujours le même pendant 45 minutes et 11 titres. Une fois la surprise passée, la linéarité, voire même l’ennui s’installent, alors pourquoi ? Certes l’avant dernière piste nous à montré que les jeunots savent jouer avec cet instrumental heavy/acoustique du plus bel effet, mais pour le reste…
Chaque morceau est donc construit à l’identique à savoir, intro d’usage de préférence malsaine, envoi de riffs avec un peu de dissonances à la MESHUGGAH, trio de voix passant du guttural à des réponses criardes avec des passages en voix arrachée hardcore. On s’essaie à être un peu mélodique à la ALL SHALL PERISH et on titille un peu le grindcore à la CEPHALIC CARNAGE. Voilà, on ne sait pas trop où se diriger en fait et la mixture proposée n’a d’autres résultats que de dégouter un peu plus ceux qui sont allergiques à la vague deathcore actuelle. Quant aux autres ils pourront toujours essayer de se raccrocher aux branches en se disant que quelques passages valent le détour, que le potentiel est bien présent mais mal exploité, que les soli ne sont pas mauvais et que la batterie est quand même efficace dans son coin.

Résultat des courses, ce second opus de AND HELL FOLLOWED WITH ne va pas décrocher la timbale du métal moderne, ni rester dans nos mémoires. Cela reste encore moyen, très moyen avec cette formation qui pour l’instant « mange à tous les râteliers » pour nous donner l’illusion d’être originale et de sortir du lot. Pour l’instant, c’est assez raté, on attend donc la suite de l’aventure, si suite il y a !