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SHW E-Life [ 2010 ] |
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CD - Durée : 39.35 - Style : Brit-Pop / Pop-Rock / Alternatif | |
Informations : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 06 novembre 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN | |
Mettons de côté nos penchants les plus métalliques pour un moment, juste un, et laissons-nous errer dans le monde du Brit-Pop et de l’Alternatif. Pour tous les amateurs de Muse, Radiohead ou encore Coldplay, cela ne devrait pas représenter de réels efforts. Fans de Porcupine Tree et autres dérives Wilsoniennes ? Venez également à bord, cette galette pourrait avoir de l’intérêt pour vous, car voici SHW (dont la prononciation demeure malheureusement un mystère), combo issu de la petite ville de Crémone, située au Sud-Est de Milan. Pas si récent qu’il ne pourrait y paraître, ce groupe italien, donc, a été formé en 1995 et a sorti son premier album, « Psychotheque », il y a six ans. Le quatuor est désormais de retour avec sa dernière production en date, intitulée sobrement « E-Life ». Le souci de ce style est probablement le fait que tellement de choses ont déjà été pensées et faites qu’il devient de plus en plus difficile de proposer de réelles innovations musicales. Or, c’est précisément le principal défaut de ce second effort de SHW, malgré beaucoup de bonne volonté affichée. Mais rentrons donc dans le vif du sujet. L’écoute commence par le single de l’album, « TC », dont vous pouvez découvrir le clip en bas de cette page. L’influence de Nirvana y est plus que frappante, autant dans le riff principal, le « solo » de fin de Diego Capelli que dans le placement de voix de Roberto Bonazzoli. Le morceau tient la route, mais l’impression d’entendre une copie pâle de la troupe de feu l’ami Kurt est tellement forte qu’il ne montre pas de grand intérêt. Comme souvent, le single est la moins bonne piste de l’album, et n’a franchement pas grand-chose à voir avec la suite (et ici, c’est tant mieux…). On passe donc sans réelle conviction à « A Black Hole In The Room Beside », plus calme et atmosphérique, durant laquelle il est davantage aisé de rentrer dans le vif du sujet. Si SHW ne sait décidément absolument pas cacher l’influence énorme de Muse et Radiohead sur sa composition, il est clair que le combo réussit à produire des chansons plutôt bien ficelées. Le chanteur dispose d’une voix agréable, qui se prête parfaitement aux parties instrumentales. La production, quant à elle, est bien adaptée au style, et met en valeur le chant, le piano et la guitare, mais ce au détriment de la basse et de la batterie, que l’on n’entend malheureusement que très peu. La piste suivante, « Nozomi », laisse imaginer un mélange étrange de la musique de Phil Collins, de U2 et de Pink Floyd. Roberto Bonazzoli tape dans l’aigu sur les refrains, et réussit cet exercice difficile avec talent. La basse de Matteo Tartari est cette fois-ci beaucoup plus audible sur les couplets, ce qui produit un effet plutôt sympathique. « 8 Bit Man » renvoie davantage à Muse, le chant à la fin du morceau rappelle celui de Matthew Bellamy sur « Supermassive Black Hole ». L’effet est réussi, mais pour l’originalité, c’est toujours un zéro pointé. « E-Life », éponyme du disque, semble venir tout droit du dernier album de Porcupine Tree, avec son intro et ses couplets à la guitare sèche et au chant doux, ainsi que sa lente montée en puissance. Là encore, le morceau n’est pas du tout désagréable, mais cette impression de déjà-entendu, en revanche, l’est très fortement. Et l’écoute continue ainsi jusqu’à « Two Cents of an Outlier », ses riffs et ses rythmiques sentant encore une fois le réchauffé. Un peu de Brian Molko par ici, un peu de Thom Yorke par là… A force de s’enfoncer dans les titres, il devient ennuyant de devoir chercher quel artiste ou quel album telle ou telle partie rappelle. La galette se termine sur « Old Misty Giants », qui se situe là encore en plein dans la critique répétée et assénée depuis les premières notes du disque. Ce second album proposé par SHW n’est en somme pas désagréable du tout, mais ce défaut (certainement inconscient qui plus est) de ne pas savoir digérer ses influences est omniprésent durant les dix titres le composant. Les quatre Italiens ont clairement du talent, il est dommage de ne pas l’utiliser pour produire quelque chose de neuf et de plus original. A suivre donc. | |
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