CHRONIQUES D'ALBUMS




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GORGONEA PRIMA
Black Coal Depression [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 41.00 - Style : Cyber Black Indus
Informations :
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Contact label : http://www.naga-productions.com
Contact groupe : http://www.myspace.com/gorgoneaprima
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 13 novembre 2010 - Chroniqueur : Matai
 

Le futur, l’évolution, l’homme…peut-il espérer se contenter de sa veine existence face à une horde d’éléments évolués et supérieurs ? Peut-il se substituer à de vulgaires copies ? Peut-il vivre seul dans un monde froid, transformé, mécanique où tout a été perverti par des inventions toutes aussi complexes les unes que les autres…et enfin…peut-il mettre un terme à ses terribles créations maintenant regrettées ?

Sous ces thématiques pessimistes et sombres se cache un jeune groupe, Gorgonea Prima. Tirant son nom des anciennes mythologies grecques, la gorgone étant une entité malfaisante et vicieuse, le combo officie paradoxalement dans un style assez moderne voire futuriste, un Black Industriel Electro à grande tendance Cyber. Ambiances apocalyptiques et froides, dépression auditive, mesclin abondant de sons et d’harmonies, parfaite osmose entre machine, instrument et humain, l’opus « Black Coal Depression » est un voyage en terre désolée, vers un monde que nous connaissons tous, dans un futur proche…

La pochette grisâtre et donc très semblable à un plan pour préparation de machine, à un circuit en construction ou même à une station pour les plus imaginatifs, est bien représentative de la musique et du concept mis en place par cette formation Tchèque bien inspirée. Car Gorgonea Prima se promène sans difficulté au bord d’un vide intersidéral déconcertant. La musique est d’une étonnante captivité…

En effet, l’ensemble est totalement décharné, mécanique, froid, et terriblement sombre…tous les styles précédemment cités dominent allégrement et ne sont pas à proprement parler, en concurrence. L’un est au même niveau que l’autre, afin de créer un ensemble plus qu’homogène…en total osmose. Le black domine dans les riffs, le rythme rapide aux blast efficaces, les vocaux, et les ambiances bien sombres, mises en avant par l’indus et les claviers pour renforcer ce côté martial et terrible, lui-même appréhendé par l’électro et ses sonorités futuristes, des sonorités nouvelles tirées de nos cauchemars les plus fous, tirées de ce monde lointain mais pourtant proche en totale perdition et décomposition. La Terre dans quelques dizaines d’années…un monde cybernétique…

Les titres s’enchainent avec efficacité et sont emplis d’une agressivité déconcertante, agressivité représentative de ce futur destructeur et irrémédiablement atteint par cette envie incommensurable d’aller plus loin, d’évoluer, de créer…si certains morceaux possèdent certaines parties aux fonds d’ambiances oppressants et terrifiants (« Predestination Of Spectacular Being », « Corroded Landscape »), les autres parties sont très rapides, très percutantes et pour le moins entêtantes. Les blast beats sont ponctués d’électro beat voire techno beat comme sur « Digital Desire », mais les claviers indus sont toujours là pour nous envoyer des sons et des ambiances noires et pessimistes tandis que l’électro et ses multiples sonorités, présentes à certains moments, ne peuvent qu’évoquer l’assemblage en usine de machines, les distordions, les saturations…la synthétisation ultime des instruments du futur sont les dignes éléments créateurs des atmosphères Cyber.

Peut-être le plus grand coup de cœur de cet opus, le morceau « 100 Years Of Industrial Burial » et ses ambiances extrêmement sombres et froides. C’est incroyable d’entendre ces notes qui s’envolent grâce à un clavier maîtrisé et dérangeant, sur un fond écrasant bien que planant paradoxalement, des chœurs terribles, une voix black perturbée et décharnée, comme bloquée entre deux monde, un rythme lent et pesant, des sons électros discrets mais totalement adéquats, jusqu’à un final majestueux et décidément envoutant, où des voix déchirées comme des échos semblent imiter le son des âmes perdues et damnées, et où la puissance des claviers arrivent à son paroxysme…l’épiphanie, la révélation, le moment de la découverte du potentiel inouï d’une formation qu’il faut absolument suivre de près.

Malgré une production assez légère, Gorgonea Prima signe avec son « Black Coal Depression » une merveille en matière de black indus très cyber. Une grande claque, peut-être, mais une claque agréable, comme il est souvent rare de recevoir. Venez vous enivrer de cette musique sombre et froide traitant de la future vie cybernétique de la race humaine…








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