Antigod… Avec un nom comme celui-là, les suisses de Samael avaient tout intérêt à revenir à leurs sources, davantage portées sur le black metal. Mais pour juger de l’avenir du groupe, il aurait faire plus qu’un simple EP proposant un inédit. Car mis à part « Antigod », Samael ne nous propose que lives, remix et une instrumentale… Trop peu pour savoir où en est vraiment la bande de Vorph.

Parlons tout d’abord de ce qui n’apporte rien, si ce n’est un sentiment de déception, comme avait pu le faire le dernier album : "Above". « Into The Pentagram », extraite de "Worship Him", est revisitée, et surtout, sacrilège, réduite d’environ 2 minutes ! De plus, cette version remasterisée, beaucoup plus claire, n’a plus grand-chose à voir avec celle de vingt ans son ainée. Il est où le côté black metal ?? Elle est néanmoins beaucoup plus facile d’accès, mais navigue à des millénaires de l’originale. Puis, on se retrouve avec 2 morceaux live, à savoir « Reign Of Light » et « Slavocracy », qui sont parmi mes favoris dans la discographie suisse. Si le second est bien repris, ne perdant ni de sa superbe, ni de son impact, les claviers sont trop présents dans la première et ternissent un peu la qualité de la chanson. Passons un remix d’ « Antigod » sans intérêt et qui n’a pas sa place ici, et une conclusion instrumentale un peu fade, et abordons « Antigod », version originale.

Un soupir de soulagement, "Above" a disparu, nous nous rapprochons de ce qui avait fait le charme de "Solar Soul". Le chant de Vorph est toujours aussi noir et se rapproche de ce qui se trouve sur « Reign Of Light » par exemple. D’ailleurs, l’orchestration n’est pas sans rappeler ce qui a fait le succès de Samael, et les fans ne seront pas déboussolés, une musique lourde, assez oppressante.

Au final, un EP sans réel intérêt, manquant de nouveauté. Le morceau « Antigod » nous permet d’envisager de bonnes choses pour l’avenir, mais ne valait-il mieux pas mettre 1 ou 2 inédits supplémentaires pour sortir cet EP ?