VULGAIRES MACHINS, groupe de punk/rock du Québec est un peu une institution dans le Canada Francophone c’est certain. « Requiem Pour Les Sourds » leur cinquième album voit le jour en cette année 2010 et la recette est toujours la même, rock pseudo-contestataire, belles mélodies, paroles se voulant engagées qui se retiennent bien en concerts et festivals pour toute une frange d’un public « altermondialiste », baignant dans le jus du rêve « écolo », mais pas « crado » à l’écoute de ce dernier album, le cinquième en fait depuis leur formation en 1995.

Alors ce rock dit contestataire qui tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge ne m’a pas convaincu même après plusieurs écoutes pour être sûr.
La démarche se veut punk, mais il manque une certaine dose de mordant, d’agressivité dans tout cela même musicalement parlant. C’est « clean », bien ficelé, bien lisse, bien reluisant, un peu (beaucoup) dans le style « punk à roulettes ».
Et le chant, ce chant assez pop limite variété, assez gentil au demeurant fait le bonheur de tout le monde en fait, tous ces gens manipulés à souhait qui se donnent bonne conscience en écoutant des textes se voulant radicaux et rebelles, mais qui en fait se révèlent assez creux, des fleurs dans les cheveux. Alors que la réalité est bien autre, bien plus dégueulasse. Voilà, j’ai trouvé le mot, VULGAIRES MACHINS plait aux « écolos de salon », à tous ceux qui aiment frissonner sur des textes cyniques, mais au fond bien « gentillets » sur une musique rock bien sage, bien huilée où les instruments essaient d’être tranchants, mais se révèlent bien classique au demeurant sans dépasser la ligne blanche du politiquement correct. Punk de variété, chants masculins et féminins bien sages, bien plaisants qui ne feraient pas de mal à une mouche sont donc au menu.

Alors, les VULGAIRES MACHINS ne m’ont pas convaincu je le répète encore une fois même si la ménagère de base écoute ça en faisant la poussière chez elle comme si elle écoutait du OFFSPRING ou du BLIND 182. Cet album pourrait être placé facilement entre un de TELEPHONE et un de France GALL, quel gâchis !
Alors, suis-je à contre-courant, suis-je malade docteur rock ? En effet ma chronique va à l’encontre de beaucoup qui ont encensé et encensent encore ce quatuor Canadien.
Vite, je place le dernier NAPALM DEATH dans le tiroir de ma chaine hi-fi pour me laver les oreilles, je me sens pollué après l’audition de ce « Requiem Pour Les Sourds », bien nommé c’est sûr.