Le retour d'ISKALD est enfin annoncé! Le rendez-vous est donné le 17 janvier prochain avec la sortie de leur troisième opus. Découvert en 2005 sur "Shades of Misery", le groupe formé par Simon Larsen et Aage Krekling s'est donc remis à la composition afin de nous apporter le successeur de "Revelations of Reckoning Day". Cette fois encore, "Indie Recordings" n'est pas très loin. Les producteurs Stamos Koliousis et Vangelis Labrakis non plus d’ailleurs.

"The Sun I Carried Alone" suit la lignée des précédents albums, avec une aura glaciale, mystérieuse, sombre et mélodique. Une musique cependant plus noire, agressive, conquérante. Et ce n'est pas un hasard si la teneur des textes repose justement sur une fiction dans laquelle le thème principal est la guerre, avec la haine et le désespoir qui l'entoure. Le titre de l'album vise d'ailleurs à décrire le ressenti d'un combattant, qui, durant le morceau éponyme écrira même une lettre du front à sa famille... Mais une petite trêve nous est accordée, le temps de nous préparer à cette nouvelle attaque venue du froid.

Une orchestration légère et mystique crépite, l'ouverture est lancée. "Alucinor" introduit donc la première cavalcade nommée "Under A Black Moon". Venimeuse et épique, celle-ci nous donne immédiatement le ton de l'album. Cette rafale de mélodies glaciales teintée de rythmiques black/thrash est aussi très ambiancée et progressive, mais la suite l'est tout autant...
Tambour battant, "Natt utover Havet" déboule, avec son lot de changements de tempo et de riffs heavy/black accrocheurs. Ponctué par quelques arpèges récurrents, ce premier titre en norvégien n'est toutefois pas le seul. Après une descente infernale entraînée par les lignes de guitare puissantes et obscures de "Forged by Wolves", un second morceau en norvégien fait son entrée: "I Lys av Mørket". Et s'il est bien question de ténèbres et de lumière, l'émotion est également très présente dans cette composition, qui fait apparaitre un passage acoustique clôturé par une séquence instrumentale entêtante.
L'apparition du titre éponyme relance la machine, avec des riffs fédérateurs et un flot de blast toujours guidé par un chant écorché emplie de haine. Quelques notes folk et black mélodiques viendront compléter le tout.
Une courte piste intitulée "Rigor Mortis" arrive ensuite. Portée par des chœurs discrets et une ambiance dark/black, le chant et la guitare sont en première ligne. On ne retiendra pas grand chose de ces deux minutes mais l'intérêt réside plutôt dans ce qui suit... Beaucoup plus complète, "These Dreams Divine" nous fait passer par divers changements de rythme et d'ambiance qui seraient difficile d'énumérer. Cet aspect progressif et accrocheur sera en tout cas renforcé par l'ultime composition "Burning Bridges". Onze minutes de mélodies froides et conquérantes dans une ambiance sombre, faite de désespoir et de force. Passant d'une émotion à une autre, l'album se termine par un condensé parfait de ce qu'il contient... Une fin riche et inspirée.

Une approche plus brutale, un aspect progressif et mélodique également très présent, sans oublier une production organique puisée dans les racines du genre, posant ainsi une véritable atmosphère. Ce troisième opus délivré par ISKALD sent bon le froid et le Black Metal! Évidemment, c’était quelque peu prévisible, mais ce qui parait assez classique au départ s’avère finalement assez mature et efficace, avec des compositions formant une unité que l'on appréciera d'avantage au fil des écoutes.
Quelques dates de concert ont d’ailleurs été annoncé pour le mois de février 2011, la qualité de ces nouveaux morceaux sera donc bientôt d’actualité.
C’est bien noté ? La sortie de l’album en janvier 2011, et une tournée norvégienne en compagnie de VREID, en février! Patientons...