Les parisiens d’Ashka nous reviennent en ce début 2011 avec un 3e EP, “Ritual”. Le quatuor nous avait déjà promis de bien belles choses avec “Breathe”, et c’est donc avec pas mal d’impatience que j’attendais cette suite.

8 morceaux pour un EP, avouons que l’on a de quoi s’occuper, même en seulement 24 minutes. Deux questions peuvent donc se poser. La première : 3 minutes en moyenne pour un titre, Ashka n’aurait-il pas tendance à bâcler ses morceaux ? Non, loin de là. La seconde en découle tout naturellement : Les parisiens sont-ils capables de détruire tout sur leur passage en aussi peu de temps ? Oui, oui et encore oui. Se basant sur une Syhem polyvalente, avec une voix claire des plus douces, allant même jusqu’à paraître machiavélique, ainsi qu’un chant beaucoup plus… Plus quoi ? Difficile de qualifier son chant, tant la chanteuse emprunte dans tous les genres. Passant du chant death au chant punk, en ajoutant quelques touches de black, tout ce qu’on peut dire c’est que les enchaînements se font à merveille, notamment sur “Breathe” ou “Nameless”. Mais par moment, le chant clair peut paraître légèrement saoulant, et on en vient à se demander pourquoi le groupe ne s’appuie pas sur une style beaucoup plus brutal, quitte à l’abandonner progressivement, ne serait-ce que sur 2-3 morceaux (“Like This” notamment).

Les musiciens dans tout ça ? Ils ne sont pas en reste puisque l’on ne s’ennuie pas une minute. A la guitare, on peut reprocher la trop grande facilité des compositions, mais le tout est parfait accordé au style, et est très efficace. Musicalement, on a le droit à une ballade dans l’univers du rock/métal, puisant dans les mêmes influences que Syhem, tout en prenant soin d’y ajouter davantage de touches gothiques et néo. Mais la trop courte durée des morceaux, en dépit de certains avantages (on a le droit à un raz-de-marée fulgurant à chaque fois), est dommageable et quelques passages un peu plus mid-tempo auraient pu adoucir les titres pour mieux repartir ensuite.

Ashka confirme tout le bien que l’on pensait d’eux, place désormais à un album pour passer un nouveau palier.