Le métalcore, un genre sur-utilisé depuis une dizaine d'années et une voie plus qu'empruntée par de très nombreux groupes de par le monde, pour réconcilier ces deux genres que tout oppose à la base, c'est à dire le métal pur jus avec ses soli, ses cheveux longs et ses buveurs de bières avec le hard-core sans fioriture, son look de skateur et ses cris rageurs de revendications urbaines !
Des groupes comme God forbid on lancé cette "mode", d'autres Chimaira ou Mastodon ont été les fleurons de cette scène émergente maintenant surpeuplée et quelque peu délaissée des médias. L'émo-core n'y est peut être pas pour rien car avec des groupes comme Jesus on Ecstasy ou Attack ! Attack !, la scène fusion s'est dé-crédibilisée sévèrement.

Mais passons à ceux qui nous intéressent aujourd'hui. Tout autant métal que hard-core, voire death, ce n’est pas moins un coktail des deux genres que nous propose HERESIANS, avec une inclination fort sombre et négative !
L’album est compact, ça "pulse", c’est rageur, c’est technique et groovy !
L'entrée en matière est directe, "sweet complaint" ouvre la voie en force à ce métalcore soit mais à tendance death, pour deux autres titres tout aussi efficaces "creepin inside" et plenty life".

On ne peut que penser à des groupes comme the Red Death, Heaven Shall Burn ou encore Dispided Icon.

Nous sommes donc bien là en présence de deathcore de très bonne facture.
Les chant death et coreux sont impressionnants, François et Nico se complètent parfaitement pour ne faire qu'un, on se demande quand même parfois combien sont-ils derrière le micro.

Après un petit interlude comme une bouffée d'air frais "Arone" enchaîne sur le morceau titre de l'album "By the notes" avec la basse de Jérôme claquante comme un fouet et remarquable !

Suit un long morceau très catchy et efficace "N" et de nouveau un titre pour aérer ce bloc de nerfs et de fureur, "Inner". Les quatre derniers morceaux ne dérogent pas à la règle de cris et fureur du reste de l'album, tout en groove et rythmiques sacadées ("In the path of god", "Story of a flag", "Reminiscence", "Motherly").

Le batteur Tyko mani la double pédale avec dextérité et rend toutes ces compos très percusives et rentre dedans.
Bien sûr que les deux guitaristes David et Yann font un travail impécable ; sans eux point de riffs acérés ou de mélodies entêtantes.

Impeccable et carré, avec quelques respirations lancinantes pendant l’album, nos petits français peuvent être fiers et peuvent tenir la dragée haute à bon nombre de formations étrangères qui officient dans le même registre !

Encore que là, nous sommes en pleine fusion, de deathmétal et de hardcore, sans rentrer dans le brutal-deathcore à la White Chapel ou le HXC pur à la Madball, HERESIANS joue sa propre carte à sa façon.

Les HERESIANS sont percutant, intéressant et ils nous offrent une véritable alternative en matière de métalcore français et c’est tout à leur honneur.

J’ai hâte de pouvoir apprécier une prestation scénique digne de ce nom !