A trop vouloir bien faire l’on se perd, tel est l’adage qui semble le mieux résumer le premier album de AKENTRA.
Dans un style gothico-neo-metal soigné, le quintette, malgré une compétence indéniable, ne parvient pas à franchir le stade du purement anecdotique.
Sur le papier, le tout s’annonçait plutôt de manière positive : musiciens expérimentés, chanteuse à l’organe cristallin, production aux petits oignons (David potvin – Lyzanxia, One way mirror…), artwork « classieux »… Bref, produit top qualité à l’horizon !
Seulement, il suffira de quelques écoutes pour que le joli soufflé ne s’écroule et laisse apparaitre le vilain défaut qui semble habiter AKENTRA : l’absence d’originalité.

Loin d’être mauvais, les douze titres proposés ici sentent souvent l’aseptisation et le formatage radiophonique. Effectivement, hormis les titres « New Game » et son passage electro-indus et son gros riff façon RAMMSTEIN, plus « Make Up » (composition rock-metal « couillue » et entêtante), ou encore le très catchy « Alive », l’ensemble parait un tantinet fadasse et ennuyeux.
L’agacement est d’autant plus flagrant que l’on sent chez le groupe un véritable sens de la composition, un authentique enclin au talent…
Le gros souci semble provenir du fait qu’AKENTRA tente de ratisser large, de vouloir présenter un musique « mainstream » sans véritable prise de risque.
Les clichés sont omniprésents et l’on nage en plein gothic-metal traditionnel et légèrement suranné. L’écoute de la classique ballade « My Left Foot » enfonce le clou, et tant de convenance nous ferait presque douter de la « finalité » de ce projet.
Certains d’entre vous y trouveront un plaisir probable, notamment grâce au chant et à un son sans faille, les autres risquent l’horripilation face à un groupe en devenir, qui ne demande qu’à rencontrer l’audace !