CHRONIQUES D'ALBUMS




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LIFELOVER
Sjukdom [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 56.10 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.prophecy.cd/
Contact groupe : http://www.lifelover.se http://www.myspace.com/lifeloverband
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 25 février 2011 - Chroniqueur : Oceancloud
 

Imaginez vous dans un grenier sombre et poussiéreux... Vos pensées ne tournent qu'autour de ce mal être qui vous tiraille depuis des lustres. La souffrance de votre esprit ne cesse de croître, votre seule et dernière envie est de quitter de ce monde à tout prix. Vous imaginez que la mort sera plus douce que cette existence qui ne vous aura apporter que douleurs et désespoir. Le moment semble venu, vous fixez d'un œil hagard la corde que vous avez savamment noué autour d'une poutre. Votre douleur psychique est insupportable et vous ne souhaitez qu'en finir, pourtant un quelconque instinct de survie subsiste au fond de votre être et empêche votre corps d'aller se balancer au bout de ce nœud qui pourtant mettrait fin à tous vos tourments. Et vous hurlez comme un damné, ne parvenant pas à prendre cette décision salvatrice, vos sanglots désespérés résonnent dans le vide, en vous renvoyant l'écho de votre propre solitude...

C'est à peu de choses près la scène que la musique de Lifelover m'évoque. Ce sextuor de cinglés s'évertue depuis 4 albums a composer ce qui se rapprocherait le plus de la bande sonore du désespoir et des pulsions suicidaires. Après un "Konkurs" savoureusement morbide qui confirmait le potentiel du groupe en clôturant une trilogie sans faute , les suédois étaient attendus au tournant pour ce nouvel opus. D'autant plus que le EP "Dekadans" de l'an passé avait sacrément refroidi les attentes, montrant quelques signes de faiblesse et de redondance.
"Sjukdom" est donc cette nouvelle pépite noire tant attendue, dotée d'une pochette inquiétante et d'un titre signifiant "maladie". Et autant vous le dire de suite, ça n'est pas le chef d'oeuvre attendu.
Les die hard fans ne sauraient être déçus car ils reconnaitront d'entrée de jeu la signature de Lifelover, toujours bien présente dans ces mélodies morbides à se couper les veines, ses vocaux de psychotique cherchant une issue à sa piètre vie et cette ambiance glauque, à mi-chemin entre un cimetière humide et une chambre capitonnée aux effluves d'antidépresseurs. Le piano égrène toujours des notes de spleen glaciales et l'ensemble revêt toujours le masque de la folie suicidaire la plus extrême. Lifelover reste Lifelover...et c'est ça qui choque! On dirait que le groupe cherche la plupart du temps à s'auto-parodier en reprenant inlassablement les même plans, les mêmes arrangements et les mêmes mélodies que par le passé. Et pour le coup, "Sjukdom" ne sonne pas à mes oreilles comme il aurait dû, malgré une paire de titres de grande qualité dépressive ("Svart galla", "Resignation"...).

Mais le plus choquant dans tout ça, c'est que Lifelover a méchamment durci le ton. Tout au long de l'album, on sent les suédois forcer sur la dose de violence, rebroussant chemin par rapport à leur précédent album. Les blasts s'immiscent, les guitares s'épaississent d'un verni Death metal ("Led by misfortune", "Homicidal tendencies", "Karma") et le chant décharné cède peu à peu la place à un grognement rauque plutôt laid. En d'autres termes, Lifelover rajoute de grosse louches de colère dans son désespoir là ou quelques pincées suffiraient, et malheureusement, cela sonne faux. Cette brutalité toute neuve ne sied pas bien à la douleur qui fait la renommée du groupe et sape bien souvent les efforts de compositions. Ainsi, ce raclement de gorge digne d'un ours mal luné n'est pas seulement laid, il est surtout ridicule. Comme cette mélodie presque guillerette sur "Nedvaknande" qui n'a rien à faire là et qui sonne la fin de la partie plaisante de l'album, les 3 autres derniers titres étant plus que dispensables (encore un album trop long d'ailleurs, problème trop récurrent chez ce groupe).
Cependant, il faut reconnaitre que même si les suédois se contente bien souvent de faire réchauffer la même soupe, la dite bouillie reste bien savoureuse pour qui sait l'apprécier et les trois premiers quarts du disque conservent cette aura de dépression chronique qui fait la personnalité de Lifelover.

Je ne saurais cacher ma déception devant un album sans véritable prise de risque qui nous présente un groupe qui semble se reposer sur ses lauriers. L'auto plagiat ne pas une solution pour satisfaire son public et la frontière avec l'auto parodie est vite franchie. Mais les suédois sauront à coup sur satisfaire un public avide de torture mentale et d'artères tailladée. Mais il serait bon qu'ils ne se mettent pas à couper toujours le même poignet, ça risque d'être lassant à force. Tous à vos plaquettes de Prozac!








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