S’il y a bien une période qui a drôlement chamboulé le monde du Metal, c’est probablement celle des fameuses années 80 et l’arrivée de la vague speed-thrash.
Aux States les groupes estampillés metal violent éclosent comme des pustules sur la face de l’adolescent pubère. Exodus, Slayer, Metallica, Testament, Megadeth et des centaines d’autres fondent un style devenu référence… En Europe, le genre s’impose à la même période et notre continent n’est pas en reste : Kreator, Tankard, Sodom, Destruction, Coroner et quelques autres viennent martyriser nos esgourdes pour notre plus grand plaisir…
Même si le style a un tant soit peu courbé l’échine lors du raz-de-marée grunge des 90’s, la vague thrash-metal est restée une influence majeure et un genre à part entière.
Directement influencé par ses ainés, le groupe espagnol BREATHLESS ne s’impose pas en novateur et ne tente nullement de se présenter comme une pierre angulaire du style. Le combo ne fait que reprendre tous les éléments qui faisaient la puissance et l’originalité des groupes cités plus haut en mettant de côté toute tentative d’innovation.
En véritable hommage, l’album Thrashumancy est la rencontre parfaite entre le Coroner et le Kreator des débuts : Le chant est une contrefaçon de celui de Mille Petroza période « Extreme Aggression », les riffs et structures, souvent techniques, ne sont qu’une resucée des standards du genre… Autant dire que le groupe pratique à merveille le copier-coller !
BREATHLESS pousse le vice à doter ses compositions d’un son qui nous semble tout droit sorti des paluches de Randy Burns époque 85-86 ! Une production pas vraiment mauvaise mais sèche comme un coup de trique (bien entendu c’est voulu, et non ce n’est pas kitsch…quoique !).
Il est difficile de se faire une réelle opinion concernant l’intérêt d’un tel disque ! Evidemment, le tout fleure bon la sincérité et le respect envers une période vénérée par deux générations, mais cela reste insuffisant.
En attendant, certains nostalgiques ou quelques néophytes ignorants trouveront peut être un certain sens à ce genre de « tribute band », les autres préféreront éviter cette redite et ressortiront les originaux qui, dans l’ensemble, n’ont pas pris une ride.