CHRONIQUES D'ALBUMS




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HEAVENWOOD
Abyss Masterpiece [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 60.15 - Style : Dark metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.listenable.net
Contact groupe : http://www.myspace.com/heavenwood
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 03 mars 2011 - Chroniqueur : Oceancloud
 

Il n'est jamais aisé de grandir dans le sillage d'un plus grand que soi. Heavenwood pourrait en témoigner. Apparus au milieu des années 90, ce groupe portugais ne parviendra jamais à sortir de l'ombre du monstrueux Moonspell, malgré deux albums de bonne facture et très bien accueillis: "Diva" et "Swallow" dans un style similaire. Peut être trop pour certains... ou arrivés trop tard, 1 an après la tornade "Wolfheart" et tout juste un mois après le séisme "Irreligious". Fort de ses deux bombes, Moonspell sera pendant longtemps LE groupe portugais tandis qu' Heavenwood devra contenter de la deuxième division...jusqu'au split en 2001. Ainsi va la vie.

Néanmoins, le bois du paradis renait de ses cendres dans les années 2000, préparant sa revanche sur son rival en perte de vitesse. Un gouteux "Redemption" en guise d'apéritif en 2008 et voilà les portugais remis sur les rails du Dark metal. Trois années plus tard et une signature chez Listenable, et voici nos lusitaniens remontés à bloc pour porter haut leur nouveau rejeton. Baptisé du nom ambitieux de "Abyss masterpiece", ce quatrième album saura t-il enfin rendre justice à ce groupe si superbement ignoré du public pendant si longtemps?
Ma réponse ne saurait être catégorique, loin de là, mais ce disque présente tout de même de bien belles qualités, à défaut d'être la pièce maitresse des abysses comme annoncé. Fort de leur expérience déjà conséquente, Heavenwood nous présente un Dark metal – terme générique rassemblant tout ce qui est extrême mais ne pouvant pas se caler dans une autre case - fouillé, riche et se voulant délibérément varié. Sans doute pour échapper à une quelconque étiquette trop collante, les portugais ont décidé de faire voguer leur inspiration sur plusieurs fronts en parallèle. Ainsi, si on peut tout de même déceler un fil d'Ariane – ou les cailloux du Petit Poucet, selon son niveau de culture – dans le tempérament sombre, orchestral et épique du groupe, on pourrait s'amuser à regrouper les morceaux dans des petites cases, tellement leurs formes peuvent revêtir différentes colorations. Le gros souci, c'est que bien souvent, les influences qui se cachent derrière les habillages retenus sont identifiables, volontairement ou non.
Par exemple, le titre d'ouverture "The arcadia order" et "Goddess presiding over solitude" – sans doute les deux pierres angulaires du disques – se montrent extrêmes, martiales, inquiétantes à la manière du Samael de "Passage", malgré des ponts très mélodiques qui enrichissent considérablement leurs attaques frontales. Ensuite, "Morning glory clouds" ou encore "Once a burden" penche davantage vers le metal gothique comme se plaisait à le concevoir Moonspell tout en gonflant le coté symphonique et en présentant des refrains très catchy à base de voix claires que je ne peux m'empêcher de rapprocher du Metalcore... "Leonor" quand à elle, lorgne vers le "pin-up-core", autrement appelé metal symphonique à chanteuse avec l'apport d'une voluptueuse voix féminine. On trouve également pèle-mêle des riffs black/death pas vilains du tout, des orchestrations particulièrement riches et travaillées, et même une outro 100% symphonique bien foutue. On peut en général louer le boulot fait sur les guitares et sur les arrangements, œuvre de musiciens aguerris.
Néanmoins, Heavenwood n'a pas échappé au quelques ratages obligés. Ainsi, si l'ensemble se tient et reste d'une grande fluidité, l'on finit bien vite par s'y perdre, cherchant désespérément un sens et un but à tout cela. D'autre part, un titre en particulier se détache du reste, "Like yesterday" qui sonne comme un mélange raté entre Anathema époque "Judgement" et du love metal avec un chant clair mielleux à vomir. Placé en avant dernière position, il tue complétement la fin de l'album avant l'outro symphonique qui ne peut plus être appréciée à sa juste valeur. Notons aussi les voix claires, bien souvent hors propos qui semble sorties d'un album de Metalcore à mèches putassier.
 
 En véritable patchwork musical, Heavenwood semble vouloir mixer tout ce qui fait le metal d'aujourd'hui en l'espace de 60 minutes, enchainant avec une certaine fluidité Dark, Black, Death, arrangements symphonique, ambiance gothiques, refrains pour radio, solos guitar hero et autres subtilités. Mais comme on ne peut pas être bon partout, il en ressort comme une impression d'ondulation perpétuelle entre l'excellence et le moyen, voir le très moyen. Vous rêviez de variété, Heavenwood l'a fait. Vous vouliez de la cohérence...heu...ben allez voir ailleurs.








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