CHRONIQUES D'ALBUMS




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SEPTIC MIND
The beginning [ 2010 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 61.48 - Style : Funeral doom
Informations :
Interview :
Contact label : http://solitude-prod.com
Contact groupe : http://www.myspace.com/429972621
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 08 mars 2011 - Chroniqueur : Oceancloud
 

Comment expliquer l'inexplicable? Comment décrire l'indescriptible? Comment parler de la mort si on ne l'a pas vécue? Comment chroniquer ce foutu disque? A vrai dire, j'aurai pût remplir toute ma chronique avec ce genre de questionnements psycho-mystiques mais cela n'aurait rendu justice ni à ce groupe ni à vous, lecteurs. Ce groupe, c'est Septic mind. Deux russes, signés chez mon label chouchou Solitude productions, qui viennent d'enfanter leur premier album professionnel - leur premier témoignage discographique se situe entre la démo et l'album auto-produit. Et la chronique pourrait se résumer à un nom: Esoteric.

Voilà, le nom est lâché. Les plus extrêmes des doomsters sont fébriles, impatients de savoir pourquoi j'ai jeté en pâture ce mot devenu culte, tandis que les détracteurs du groupe anglais auront déjà tourné les talons vers des paysages plus conventionnels. Bien, nous resterons donc entre gens de bonne constitution.
Esoteric donc, dont les deux protagoniste de Septic mind semblent s'être longuement imprégné, est sans doute un des groupes les plus difficile à décrire à l'écrit, ceux qui connaissent comprendront de quoi je parle. Ce qui a pour corolaire que Septic mind est aussi un des groupe les plus difficiles à décrire, à moins que l'on ne se contente de citer son influence première. Et pourtant, il serait criminel de s'arrêter à cette ressemblance certes frappante mais parfaitement assumée par le duo russe et qui nous présente là avec talent sa propre vision du style si caractéristique du groupe anglais.
"The beginning" – traduction du titre russe – porte bien son nom. Le début. Le début de quoi? A l'écoute du disque, on imagine le début de quelque chose de suffisamment brutal, terrifiant et mystérieux pour repousser les limites de la conscience. Le big bang, la naissance, la mort ou tout autre expérience unique vecteur de toute les interrogations, de toutes les craintes.
Que ressent-on lors de notre naissance? Comment savons nous que la mort est proche? Que ressentirions nous si nous étions happés par un trou noir? "The beginning" m'évoque tout ça à la fois. Et c'est par le biais d'un Funeral doom extrême que Septic mind nous convie à cette expérience mystique.
Comme leurs maitres à penser, les russes ont su créer une atmosphère délétère, à base de lourde rythmiques, de guitares sur saturées et d'un son gorgé de réverbération. Décrire précisément ces trois morceaux de près de 20 minutes chacun est une gageure, tant ils sont mouvant, évolutifs... à la fois oniriques, mystique, cosmiques. Il plane sur chacun d'eux une atmosphère peu commune, difficile à pénétrer et à assimiler. Les guitares leads grincent, vibrent, et dépeignent des mélodies faites de soufre et d'acide. Le rythme est étouffant, voir suffocant et se complait à broyer nos consciences par son martèlement hypnotique, irrémédiable. Tandis que la voix ultra gutturale se plait à rallonger les syllabes, à trainer en longueur pour perdre toute connotation humaine, quand elle n'est pas tout simplement déformée, atomisée par l'électronique pour se fondre littéralement dans ce magma doom si extrême. Septic mind n'est pas humain. Sa musique est faite des peurs humaines, de leur faiblesses et de ce qui les dépasse, comme l'univers ou le mystère de la vie. Et quand les russes calment le jeu et versent dans des sonorités ambiantes, c'est toute cette peur qui se condense en des mélodies mortuaires et cristallines, peut être encore plus inquiétantes que le reste.
Quand le disque se termine enfin sur une respiration haletante accompagnée de cris et de pleurs, final ô combien oppressant, on se dit que la fin est proche, la fin de tout car après cette expérience tout peut s'arrêter car plus rien n'a de sens. Et sitôt le silence retombé, l'envie de replonger dans ce trou noir nous assaille déjà...

Un opus éprouvant, rude, qui rends un vibrant hommage au groupe de Greg Chandler tout en traçant sa propre voie. Et c'est sans doute le seul reproche que l'on pourrait leur faire, de trop se rapprocher de leur modèle. Mais qu'importe, ce premier opus est un coup de maitre. Indispensable pour tous ceux qui comme moi attendent avec impatience le prochain opus d'Esoteric, cet album pourrait trôner à coté de « The maniacal vale » sans rougir.








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