Après la découverte de l’excellent « 5th Hamonic of Death » de QUINTESSENCE MYSTICA qui nous avait conforté dans l’idée selon laquelle le Black-métal est un genre musical grandiose, arrive sournoisement « Transparent vibrant shadows » de HAEIRESIS, brûlot de Black-métal de mauvaise facture. Un coup de grâce pour l’amateur de musique bien faite.

Malgré un design très engageant qui vous donne un a priori positif, ce « Transparent vibrant shadows » n’est ni plus ni moins qu’une déception. Entre une production catastrophique et des compositions sans la moindre once d’originalité, HAEIRESIS est un album dont l’écoute provoque beaucoup d’ennui. Entre les interludes de claviers/samples qui se ressemblent tous et une voix monocorde à en mourir, on se demande sans cesse si la formation va réussir à remonter la pente. On se rassure en vain, en se disant que l’album ne fait que démarrer, qu’il est un peu long à la détende et que ça va finir par exploser… mais non. Toujours les mêmes riffs, froids et déjà entendus, la même batterie programmée et laide. On constate néanmoins quelque lignes de guitares ou de claviers intéressantes en backing, mais qui hélas sont mal mixées et qui, en fin de compte, ne donnent à la musique aucun relief. Et puis quel manque de charme et d’émotion ! Pourquoi faire un album de quarante-neuf minutes, alors qu’il n’y a, objectivement, assez de matière que pour faire un Ep d’une vingtaine de minutes ? Nous ne serons pas mauvaise langue plus longtemps et accorderons aux lithuaniens le fait qu’ils se rattrapent quelque peu sur la fin du cd comme si soudain ils avaient eu la présence d’esprit de s’occuper un peu plus des atmosphères. Hélas, cela ne suffit pas à convaincre l’amateur de Black-métal qui en a entendu des dizaines et dizaines de meilleurs. Il va de soit que si HAEIRESIS tient à se reprendre en main, il faut qu’il compose dès maintenant des titres plus variés et surtout qu’il ait de meilleurs conditions d’enregistrement.

Nous ne nous éterniserons pas plus sur cet album qui n’en vaut pas la peine. Les productions à petit budget, autant que les grosses, ont le droit d’exister, mais faire en 2011 un album de Black-métal moins bien produit que le premier BURZUM ce n’est vraiment pas suffisant pour retenir notre intérêt.