CHRONIQUES D'ALBUMS




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OBSCURA
Omnivium [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 54.15 - Style : Progressive & Techno Death Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.relapse.com/
Contact groupe : http://www.myspace.com/realmofobscura
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 28 mars 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

Entouré depuis 2007 par Jeroen Paul Thesseling (PESTILENCE…) et deux ex-membres de NECROPHAGIST, Christian Muenzner et Hannes Grossmann, le fondateur d'OBSCURA et leader de THULCANDRA, Steffen Kummerer, nous propose ce mois-ci, un tout nouveau labyrinthe musical...
Le jeu technique et progressif des allemands avait déjà fait de nombreux adeptes à la sortie de "Retribution" (remasterisé l'an dernier) et bien sûr, de "Cosmogenesis", leur second opus si bien accueilli. Mais ces derniers ont décidé de repousser les limites sur "Omnivium", avec des influences toujours aussi nombreuses et bien menées, une complexité alliée à la mélodie, un Death Metal aux sonorités 90' et moderne… Une fusion sonore captée au "Woodshed Studio" par V. Santura (CELTIC FROST, TRIPTYKON, DARK FORTRESS). Voici donc le nouveau concept-album des mathématiciens du riff…

Passé le producteur, du beau monde nous attend encore. Le visuel est tout d'abord signé Orion Landau (ORIGIN, DYING FETUS), et côté musical, quelques invités viendront également apporter leur contribution. Tommy (SADIST) et Morean, chanteur de DARK FORTRESS, prouveront leur maîtrise des 6 cordes. Inspirés par les mots philosophiques de Friedrich Schelling, "la connexion de la nature à l'esprit du monde", le lien, l'évolution de la race humaine, ce qu'il peut apporter de pire et de meilleur, mais aussi la religion, l'éternelle opposition entre le bien et le mal,.. plusieurs thèmes s'entremêlent pour former les textes de Steffen Kummerer. Mais rassurez-vous, même si l’écriture et la composition semblent complexes et nécessitent plusieurs écoutes, nul besoin de déchiffrer tout ce qui vient à vous. Ce dernier opus vous happe et ne vous relâchera qu'à la fin du voyage. Le groupe défie à nouveau les lois de la physique, et... l'arrêt instantané de toute forme de mauvais jeu de mot, est évidemment prévu... maintenant.

"Omnivium" comporte donc neuf titres, dans la lignée de son prédécesseur, voir dix, pour les petits veinards qui auront dans leurs mains la version de luxe. Et, comme je vous le disais, le registre progressif, technique et expérimental, est d'autant plus poussé sur ce disque. De même que la production, organique et moderne, ou encore les influences, très nombreuses...
Usant de la guitare acoustique plus que d'accoutumée, quelques-unes de ses cordes résonneront avant et après un déferlement de riffs death/black mélodiques sur "Septuagint". Mais ce premier titre confirmera aussi leur attachement aux plans jazzy, aux parties expérimentales et aux soli de haute volée. "Vortex Omnivium" fait à son tour entrer quelques blast exécutés à la vitesse de la lumière, poursuivis par des chœurs fantomatiques, des passages technico-mélodico-mémorables. La basse, autre élément imposant de la formation joue également un rôle majeur. Etoffant, alourdissant ainsi les ambiances, en y ajoutant une bonne part de groove et renforçant cette cavalcade effrénée. Mais la descente infernale débute réellement à l'arrivée d'"Ocean Gateways". Un ton apocalyptique lancé par un tempo et des rythmiques doomesques. Le chant, jusqu'à présent très varié, est marqué cette fois par un growl profond, caverneux. La progression nous fera suffoquer jusqu'à la fin de cette montée vertigineuse, possédée par une ombre malsaine et dérangeante. À mesure que l'on avance dans l'album, on s'aperçoit du travail minutieux qui a été réalisé au niveau des arrangements. Et si la composition s'est faite en équipe, certains morceaux sont cependant nés du seul esprit d'Hannes Grossmann: "Euclidean Elements", morceau assez direct durant lequel Tommy Talamanca fait son solo et le plus progressif et mélodique "Celestial Spheres". Quelques notes acoustiques nous attendent encore avec l'introduction de "Prismal Dawn". Un caractère aérien, une allure mystique, et le retour du chant clair (parfaitement maîtrisé et utilisé avec parcimonie) forment ce titre black/death très émotionnel. Des vocaux graveleux, des arpèges sinistres et mélancoliques portés par une multitude de blast arrivent ensuite. "Velocity" nous ramène là où "Ocean Gateways" nous avait laissé, dans un climat froid, brutal, mais ici, nettement plus rapide et puissant. Un break jazzy, des plans à la limite de l'atmosphérique et une belle démonstration solistique réalisée par le second guest de l'album, Morean.
"A Transcendental Serenade" nous rapproche de la fin. Une pièce instrumentale de haut niveau, très créative et progressive, voir épique. Quasiment tous les styles se côtoient et évoluent au cours de ces six minutes, et l'intervention vaporeuse du chanteur viendra clore en beauté cette avant-dernière offrande. Mais avant de sonner le glas, "Aevum" viendra durcir le ton, nous apportant quelques lignes extrêmes et complexes, histoire de nous triturer le cerveau jusqu'au bout...

Je pourrais vous citer quelques noms comme ATHEIST, DEATH, PESTILENCE, SADIST, CYNIC, OPETH, mais la musique d'OBSCURA contient bien plus que ça. Sans parler du nombre inqualifiable de références, le groupe possède clairement une personnalité et un son bien à lui. Je vais donc essayer de vous épargner cette fameuse tirade - "C'est l'album de la maturité"... ah non, trop tard. De toute façon, à ce rythme là, on se demande bien jusqu'où iront les allemands?! "Omnivium" est à la fois progressif, technique, mélodique, complexe, "barré" et "frais". Un bon cocktail dont on appréciera petit à petit le mélange, sans ressentir le besoin d’en connaître chaque ingrédient.
Laissez-vous envahir, c'est bon de perdre le contrôle...








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