Deadbird est un très jeune groupe américain (formé en Arkansas en 2003), créé par l’ex-guitariste de Rwake, Chuck Shaaf, associé à quelques uns de ses amis, et de cette association, « The Head and the Heart » est le premier enfant.
On est ici en présence d’un groupe évoluant dans son propre style : bien que bien ancré dans le doom metal, Deadbird sait ne pas se limiter à suivre simplement un mouvement quelconque, il défini ses « propres » règles en variant son jeu… Et le quartette sait faire ça bien !
Cet album est à la fois haineux et doux, énergique et mélancolique, rythmé et lent/lourd… On passe sans arrêt d’un extrême à l’autre. Une alternance qui souligne le caractère de chaque partie, les unes par rapport aux autres… On navigue ici dans un océan d’instabilité intérieur (comme l’attestent les paroles des différents titres), et c’est très bon...

Les parties musicales sont bien sympathiques, la voix sait passer du registre simplement gueulé à celui de l’émotion : très bien. Seul point négatif peut-être : la production. Elle n’est pas la meilleure qui soit. Mais est-ce au final, vraiment un mal ? cette musique dispensée par Deadbird est dans la lignée des sonorités intimes et de ce fait, y perdrait sans doute si le son n’avait pas été aussi raw. Oui, une meilleure production aurait à coup sûr supprimé une bonne partie de l’émotion que dégage chacun des titres. Et puis, il faut remettre les chose en place : le son n’est pas dégueulasse non plus, étouffé, ni trop, ni pas assez, juste ce qu’il fallait !
Une bonne surprise. Un album qui embarque l’auditeur immédiatement très loin, et ne le lâche pas de si tôt.
Ce n’est pas un chef d’œuvre non plus, mais, c’est un album très rafraîchissant qui change. De temps en temps, ça fait du bien.