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GATES OF DAWN
Lucid dreaming [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 72.35 - Style : Gothic rock/metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.myspace.com/sonoriumrecords
Contact groupe : http://www.myspace.com/gatesofdawnmusic
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 16 mai 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

Étrange univers que celui des GATES OF DAWN. Un groupe énigmatique, un genre musical mystique, tout est là pour nous entraîner au cœur de leurs rêveries. Fondé en 2005, étoffant leur registre grâce à l'arrivée de nouveaux membres, la formation allemande nous propose aujourd'hui plus d'une heure d’images dépaysantes, sombres et lumineuses. Dans un climat gothique, atmosphérique, aussi bien électrique qu'électronique, l'expérience débute...
Nom de code: "Lucid Dreaming".

Après une introduction intrigante nommée "Strange Temple", les roulements de tambour et sonorités electro de "Chrystalline" résonnent déjà. Les chants masculin et féminin se marient assez bien et si Martina Lenz sert souvent de seconde voix derrière les intonations gothiques de Matthias Abel, elle est judicieusement utilisée dans cet album. La musique en elle même est assez minimaliste, le chant comme les ambiances se révèlent être des éléments majeurs. Avec un refrain porteur, ce joli morceau aérien, doux amer, débute calmement le voyage. Un peu de guitare électrique pour la suite… quelques accords saturés pour apporter un côté plus agressif aux notes dark electro ambiancées par des nappes au clavier. "Wake Up Dreamchild" est sombre et léger. Les vocalistes font langoureusement monter la pression. Mais malgré un couplet bien relevé par le duo, l'ensemble n'arrive pas à atteindre des sommets, le refrain manque cette fois d'une réelle accroche. Avec un tempo au ralenti, nous donnant l'impression d'arrêter le temps, "Radiate" suit la lignée. Cette sorte de ballade gothique emmenée par le violon de Tina Thomasberger, pose une atmosphère sereine et mélancolique, avec un court solo en conclusion.
À l'écoute de ces compositions épurées typées single, on ressent un aspect répétitif, voire même simpliste au premier abord. Mais avec un ensemble homogène, une production sans fioriture et une vraie personnalité pour chacune des pistes, certaines d’entre elles arrivent à sortir du lot. Le morceau suivant en fait justement partie... Comme une alerte retentissante "For you (The 3rd Denial)" fait irruption. Celui-ci fait donc partie de ceux que l'on retiendra le plus et qui se réécoute avec plaisir, sans réellement savoir pourquoi. La voix de Martina en est peut-être la cause, prenant cette fois le dessus en portant un morceau plus orchestral, dont l'impact se révèle assez puissant. Ce titre entêtant, moite, entrecoupé par quelques lignes de violon et des rythmiques saccadées, gagne peu à peu en agressivité en ayant ce je-ne-sais-quoi de plus. Une ambiance dark vient ensuite introduire "Hunting Me", partagé entre des mélodies planantes, des chuchotements fantomatiques et un refrain metal symphonique. En dépit d’un léger manque de dynamisme, le mélange est plutôt réussi. Un autre mix nous attend avec cette fois un air de DEPECHE MODE (une des influences du groupe), renforcé par les accords metalliques de Sebastian Kraus. "Disappear" balance entre la lourdeur rythmique et la délicatesse de ses mélodies récurrentes.

Retour au calme… Dans une veine electro popisante assez groovy, "Lucid Dreaming" retranscrit parfaitement cette sorte de rêve "éveillé". Totalement dépaysant, guidé par le clavier et le violon, nous partirons progressivement vers des terres orientales. L'atmosphérique varié et tout aussi progressif "Rise My Beloved" mélange aussi les saveurs. En débutant par une atmosphère dérangeante, froide, quasi-clinique, où des sonorités drones et ethniques se mêlent avant d'atteindre un climat plus chaud. La fin symphonique est guidée par le clavier et la guitare, cette fois un peu plus exploitée. On remarquera encore un gros travail au niveau des arrangements.
Le genre electro atmosphérique reprend le dessus avec "Ghosts Of Tomorrow", les déclamations surarticulées de Matthias aussi. La mélancolie une fois de plus portée par le violon, s'allie au poids étouffant de la basse de Jan Bairlein. En guise de recueillement, quelques chuchotements serviront ensuite de prélude à "Nobody Returns". D'une allure religieuse, progressive et minimaliste, la voix féminine joliment modulée par Martina sera accompagnée à mi-chemin par les à coups rythmiques de Christoph Sarrach. Etoffé par quelques accords electro-acoustiques et un violon toujours omniprésent, l'orage gronde, annonçant la suite... Le piano fait irruption dans un décor horrifique, de même que les rires et les mots vicieusement disséminés par Matthias. Proche de THE VISION BLEAK, et sans tomber dans la surenchère, une plage d'horror metal, atmosphérique et entraînante interprétée avec justesse prend place. Arrivé à ce douzième titre intitulé "Treasures Of Satan", GATES OF DAWN arrive encore à surprendre, dévoilant une autre facette de leur univers musical. Avec autant de titres, le challenge est difficile, faire tenir l'auditeur jusqu'au bout en évitant ce sentiment terrible qu'est l'ennui. Mais les derniers morceaux ne seront pas non plus des titres de remplissage. Si "Heal" et "Neolovers" ne révolutionnent rien, vous pourrez toutefois déguster une dernière fois les ambiances Rock/Metal gothico-romantiques assombries par le duo vocal. Ou encore apprécier les mélodies et arrangements de "White Cube", puis de "More", l'ultime composition qui nous servira une jolie progression instrumentale.

THE SISTERS OF MERCY, PARADISE LOST, ADVOCATUS DIABOLI, DEPECHE MODE, ADVERSUS... Autant de noms pour désigner le mélange élaboré par GATES OF DAWN. Clin d'œil à la scène Gothique Rock /Metal et Electro, ce troisième opus renferme quelques belles trouvailles du genre. Plus complexe et varié qu’il n’y parait, "Lucid Dreaming" nous prouve que la longueur d’une œuvre peut également rimer avec qualité. Une autoproduction à découvrir...








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