Forts de déjà deux opus très bien accueillis par la presse, Lyr Drowning remet le couvert cette année avec un nouvel opus, enregistré aux White Wasteland Studios. Marquée par un récent changement de line up, la formation française originaire d’Epinay sur Seine ne change pas sa recette et brouille les pistes une nouvelle fois…

Souvenez du « Blind From Birth », un album difficile à classer tant les styles se succédaient à n’en plus pouvoir. Du Death au Doom en passant par le Heavy ou le Prog, l’opus avait déchainé les passions en France, mais aussi à l’étranger…

Aujourd’hui, Lyr Drowning fait de même et il est relativement difficile de classer ce « Beyond the Borders » qui va, comme le nom l’indique, au-delà des frontières. La galette est bien Death aux premiers abords, mais plus nous parcourons les morceaux, et plus le doute mais aussi les influences se font ressentir. Anathema, Opeth ou encore Dimmu Borgir pour les parties claviers les plus poussés, Lyr Drowing fait autant dans la rapidité que dans le calme et le serein, tout en imposant cette voix charismatique, entre Black et Death. Et même lorsque cette voix se fait claire, elle n’en est pas plus dérangeante, tant elle s’incorpore de façon magistrales aux compositions, créant une atmosphère particulière à chaque fois que nous l’entendons.
Bien sûr, ces atmosphères ne sont pas complètement dues à ce chant, mais aussi aux guitares mélodiques, qui ont tendance à changer de rythmique ou de jeu lorsque le moment s’y prête le plus. Heavy, Death, Black, planante…on ne sait même plus où on en est, mais le fait est que le rendu est tout simplement remarquable, surtout quand des parties atmosphériques pointent le bout de leur nez aux moments les plus inopportuns.

Evidemment, Lyr Drowning emprunte cette pate Death Progressif à Opeth, et cela s’entend sur plusieurs morceaux, « A Giant Waves Falls » entre autre. Mais heureusement, le groupe sait imposer son identité et le rendu est d’autant plus intéressant, les riffs mélodieux et dignes d’un chant nous en montrant de toutes les couleurs.

Il est clair qu’un certain côté « marin » nous prend au jeu le long de ces treize pistes. La pochette, d’abord, mais aussi le nom de certains morceaux, ainsi que certaines parties de piste, totalement révélatrices. Les claviers et le piano aident à instaurer cette ambiance, les rythmiques aussi ainsi que les riffs harmonieux. « A Giant Waves Falls », « Oceanic », « 57°24' North - 6°11' West »…un vrai voyage nous attend, et quel voyage…

Un album long mais sans prétention pour un groupe au talent de composition certain. Ce « Beyond the Borders » est dans la continuité de « Blind From Birth », en plus poussée et plus aérien. A découvrir donc, vous y trouverez une véritable bouffée d’oxygène et un voyage en prime.