CHRONIQUES D'ALBUMS




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AERIAL RUIN
Valleys of the earth [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 46.45 - Style : Acoustic folk / dark ambient
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.vendlus.com/
Contact groupe : http://www.aerialruin.com/ http://www.myspace.com/aerialruin
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 18 mai 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

Le temps est gris, vous n'avez qu'une envie c'est de vous réfugier sous la couette? Non, nous ne sommes pas repartis quelques mois en arrière, vous êtes seulement en train de découvrir AERIAL RUIN...

Le projet solo d'Erik Moggridge (membre d'EPIDEMIC, OLD GRANDAD), a débuté il y a dix ans. Mais cette idée naissante donnant lieu à un E.P et quelques concerts, s'est réellement concrétisée l'an dernier lors de l'enregistrement de ce premier album au côté de Jeff Leppard. Souhaitant réaliser quelque chose de plus personnel, on peut dire qu'avec "Valleys Of The Earth" le but est atteint. Clamant PINK FLOYD ou SYD BARRETT comme source d'inspiration, décrivant sa musique comme de l'Acid Rock ou du Doom Rock, chacun y trouvera forcément son lot de références. De mon côté, je ne peux m'empêcher de penser à une fusion entre AGALLOCH et l'esprit d'Eddie Vedder, pour la bande son d'"Into The Wild". À savourer les yeux tournés vers le ciel, ou simplement à la lueur d’une bougie... Mais le monde dévasté et solitaire d'AERIAL RUIN est aussi singulier, avec sa voix et sa guitare sèche pour seuls instruments, la conscience spirituelle et la perte de soi, pour thème. À travers ses notes intimistes et minimalistes, l'homme nous raconte une histoire, son histoire. Alors, on éteint l’i-Pod, on repose "La Prophétie des Andes" et on se rassemble pour écouter!

"Amends" impose d'entrée le ton. Une atmosphère cotonneuse dans laquelle on retrouve une douceur, une tristesse et une solitude immense. Une voix grave et aérienne pleine d'émotion recouvre des accords lourds. Le reste de l'album est évidemment dans la même lignée, en partant des mêmes ingrédients, le cocktail est certes, limité, mais chaque titre mérite tout de même qu'on s'y attarde... Deux voix en une pour "Genesis", qui nous entraîne à son tour vers le désespoir. Des notes douloureuses, profondes mais toujours délicates. Je ne vous ai pas dit que la gaieté était au rendez-vous! Mais le tout est fait de manière tellement juste et sincère que ce qui pourrait semblé déprimant en devient tout simplement beau, pur. Les sentiments torturés sont ici traduits comme une libération, l'expression de ce qui a été enfoui. D'ailleurs, l'enchaînement des titres suit parfaitement cette montée vers l'abandon de soi et la folie. Mais une petite lueur d'espoir intervient quand même sur "Earthen". Les cordes sont envahies par une vague de chaleur, la mélodie récurrente et le chant semblent également avoir gagné en sérénité. Rien n'est jamais totalement stable, à mi-chemin le climat s'obscurcit. On se laisse alors enivrer...

Dans un registre plus progressif, amenant aussi quelques effets psychédéliques en fond, "Lonely Of Need" s'avance doucement. Une guitare sèche, un chant lointain et l'ombre d'AGALLOCH, sur des notes atmosphériques pleines de regret et de résignation. Un petit solo vient alléger le ton avant d'être balayé par une voix bouleversante et des accords plus rapides et décalés, qui installent un sentiment de malaise. Troublante, dérangeante, l'ambiance est peut-être plus légère ensuite, quoique...
Un côté folk apparait dans "The Twist in The Chain". Laissant agir la musique, seuls quelques mots interviennent durant cette progression acoustique. La voix et la musique se fondent pour monter puissance avant la fin. Une fin résolue, toute en délicatesse. "Sacraments" n'étant pas de tout repos, on respire un grand coup avant son arrivée. Des accords plus énergiques nous attendent, de même qu'une voix pleine d'aplomb parfois démultipliée et traînant en longueur. Telle une descente infernale, l'écho de la voix et des sonorités psychédéliques grinçantes viennent nous agresser l'ouïe. On se retrouve alors en plein cauchemar éveillé, ce mélange angoissant couvre les notes acoustiques faisant de cette piste à la dérive un moment suffocant. Mais le calme revient avec "Hammer". Loin d'être apaisée, cette composition semble plutôt guidée par une grande mélancolie. Le timbre d'Erik, qui descend parfois vers des profondeurs abyssales, ne suffira donc pas à atténuer la tristesse qui se dégage de ce morceau. Des chœurs fantomatiques subtils viendront ensuite le voiler... Un peu d'air frais semble apparaître dans "Saint Yesterday". Symbolisée par une longue partie instrumentale jonchée de quelques mélodies, l'évasion se voit pourtant rapidement assombrie.
Chaud, solennel, intimiste, "Psalm" s'endurcit au fil des minutes. Quelques chuchotements et mots posés dans une atmosphère aérée, dictée par des notes saccadées. De quoi se renforcer pour la venue de son successeur "Stnemarcas". L'alerte a sonné, l'acouphène est proche. Des sons stridents retentissent, faisant perdre le peu de sens et de raison qu'il nous reste. Les envolées lyriques prises dans un tourbillon amenuisent peu à peu ce vacarme. Pour un court moment, car la frénésie reprend le dessus, emportant au loin la guitare et le chant, avant de disparaître à nouveau, laissant une voix mystique conclure cette psychose auditive. "This Place" marque la fin de cet album. Cafardeux, solitaire, emprunt d'un gout amer, le temps ne s'est toujours pas éclairci. Mais cette courte piste n'est pas véritablement la fin. Reflétant bien l'ensemble de cet opus, elle n'est que le début d'une nouvelle étape. Après la destruction, la désolation...

Beaucoup d’émotion pour un album aussi minimaliste. Exclusivement acoustique, d’une sincérité et d’une sensibilité immense, la musique et la voix d’Erik Moggridge ne peuvent que toucher l’auditeur. Comme une intrusion dans ses pensées les plus sombres, une exploration touchant parfois de près la folie, "Valleys Of The Earth" est profondément humain. Dévastateur, intimiste, spirituel, mais également et surtout... SUBLIME.








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