CHRONIQUES D'ALBUMS




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SYNDROME
Floating veins [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 30.32 - Style : Expérimental
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://www.myspace.com/noisesyndrome
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 23 mai 2011 - Chroniqueur : Dyonisos
 

Jusqu’où peut-on aller? Jusqu’où peut-on pousser la Musique? C’est sans doute ce genre de questions qui a inspiré Syndrome lors de son travail dans « Floating Veins ». En effet, pour écouter et, surtout, apprécier pleinement cet opus, il vous faudra franchir les barrières invisibles de votre subconscient et détruire tout ce que vous connaissez à propos de la musique car ce terme, que pourtant tant de monde utilise tous les jours sans en avoir une définition stable, prendra un sens nouveau lors de l’écoute de cet album. En effet, le savez-vous seulement, vous, ce qu’est la Musique? Syndrome nous offre là une des œuvres des plus inclassables, tentant de repousser encore plus loin ce que nous définissons par le terme « musique ».

Après cette présentation générale et le genre de questions qu’apporte l’écoute de cet album, je crois qu’il est inutile de préciser que nous n’y entendrons pas un style de métal (et encore là) conventionnel.
Quel genre de musique expérimental Syndrome nous offre-t-il donc? Un style industriel à la Flint Glass? Un drone à Sunn O)))? Eh bien non, Syndrome, c’est autre chose.
Selon l’artiste de cet album, son travail se divise en cinq actes. Tout comme la tragédie classique d’ailleurs. Et si l’on recule encore, la tragédie grecque également. On remarque, dès le départ, une certaine structure dans son travail ainsi qu’un certain paradoxe. Soit le désir de nouvelles sensations, mais en gardant la base la plus classique qui existe.

Acte 1 : La dérive

Dès le départ, vous avez l’impression d’être à la dérive. Peu à peu, les côtes s’éloignent… Pourtant, tout est si calme. Vous êtes maintenant au milieu de l’océan, bercer par les vagues…

Tel est l’effet que donne sa musique, vous aurez donc compris qu’ici, on ne retrouvera que peu d’instrumentation. On y entend notamment une guitare, c’est le vent qui siffle au loin. La rythmique d’une batterie. Les cymbales sont le son des vagues qui vous éclaboussent, les tambours, eux, sont l’écho de votre radeau dérivant dans l’océan. Et recouvre le tout de nappes de « samples » bien choisis. Vous voilà maintenant dans le brouillard. On pourrait qualifier ceci de Drone/Doom/Ambiant. Guitare et batterie placées en arrière-plan, noyées parmi les « samples ».

Acte 2 : Le réveil

Vous avez sombré dans le sommeil depuis un long moment… sans doute apaisé par le doux chant d’un ange. Soudain, le réveil est difficile… mais où êtes-vous donc?

En effet, le deuxième acte se complète dans la lignée du premier. Cependant, un élément se rajoute : la voix. Pas de paroles, elle est mise, tout comme le reste, en arrière-plan. Depuis le début de cet opus, on rajoute peu à peu des éléments sonores, de quoi accentuer l’effet Drone. On entend donc simplement un léger chant féminin, perdu dans cette masse sonore. Lorsque tout semble enfin s’être harmonisé, tout s’arrête... Silence, et soudain, la guitare reprend. Imposante, tel un rouleau compresseur, elle s’étend, s’accélère, et ce, jusqu’à la fin de cet acte. Ce changement brusque au niveau du tempo, de l’instrumentation ainsi que d’atmosphère mérite d’être souligné, car il crée un effet intéressant.

Acte 3 : L’illumination

Vous regardez l’eau, elle est grise, tout comme le reste du paysage d’ailleurs, les couleurs ont disparu…

Alors que le deuxième acte avait mis, pour la première fois, un instrument, notamment la guitare, au premier plan, le troisième répète la même idée, mais cette fois avec la batterie. Elle ouvrira cet acte d’un rythme lent et saccadé. Imperturbable, elle gardera le même rythme apocalyptique tout au long de cet acte. Inutile de vous dire que cela créera un effet d’hypnotisme. Cependant, quelques longueurs s’installent malheureusement à la fin. C’est un acte en contraste avec le précédent.

Acte 4 : Le retour

L’heure fatidique se rapproche de plus en plus, mais tout semble si calme maintenant... Savourons ces derniers instants de quiétude...

Un titre dans la même veine que le premier acte, où les atmosphères et les ambiances sont mises en avant par l’utilisation de «samples». On rajoute également une légère base rythmique exécutée à la batterie. Cette fois encore, le tout est en parfaite harmonie, un exploit dans ce genre. Cependant, c’est loin d’être innovant sur le plan rythmique. Le même rythme est encore une fois effectué tout au long de la chanson. Oui, l’effet d'hypnotisme, de quoi méduser l’auditeur, est important, mais il ne faut pas oublier les variations. Car cela devient, avec le temps, fort lassant et prévisible.

Acte 5 : L'attraction vers l’abîme

Vous sombrez lentement dans ces eaux grises... de nombreux paysages abyssaux s’offrent à vous. Vous n’avez jamais rien vu de semblable...

Voici la perle de cet album, alors que les autres titres de l’album nous offrent de paisibles atmosphères, le cinquième et dernier acte se montre fort atypique. « Samples » déroutants font leur apparition. La batterie accélère, la guitare offre également plus de variété. Enfin, le compositeur prend plus de liberté, et n’est-ce pas le but de la musique expérimentale?

J’essaie, en temps normal, d’éviter le « track par track ». Cependant, j’ai cru bon de prendre individuellement chaque titre, car ils sont très variés, au point que chacun peut appartenir à différents genres musicaux. On entend dans cet album des titres très ambiants comme « Clot » et « Wolf ». Alors que d'autres quant à eux sont dominés par le Drone « Floating Veins » et « Project 5 ». Puis finalement, certains sont tout simplement inclassables comme « Absence ».

Malheureusement, il y a un défaut majeur dans cet opus et il s'entend dans chacun des titres. C’est la rythmique. Alors que la plupart des groupes expérimentaux tentent de reverser les conventions établies, particulièrement sur le plan rythmique, Syndrome nous offre des titres d’une rythmique trop peu innovante pour pouvoir la classer d’expérimentale. Enfin, la force de Syndrome réside beaucoup plus dans l’atmosphère que créent leurs compositions.

Pour conclure, Syndrome nous a offert un bon opus. Cependant, la rythmique est décevante et répétitive. Néanmoins, la majorité des titres nous offre des ambiances dans un genre, jusqu’à ce jour, peu exploité et fortement intéressant. Bref, si vous recherchez un jour l’envie de voyager dans les sombres confins de l’Ambiant, cet album est parfait pour vous. Sinon, amateur d’Amon Amarth et autres, je vous souhaite une bonne sieste si vous osez l’écoute de cet opus.








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