Nous connaissions Nader Sadek en tant qu'artiste New-Yorkais élaborant des décors de scène, sculptures et masques pour ses "clients" de la scène extrême incluant notamment SUNNO))) et MAYHEM. Mais aujourd'hui, NADER SADEK est un projet musical dirigé et produit par cet homme né au caire en Egypte, qui a recruté Steve Tucker (ex-MORBID ANGEL) au vocaux, Rune Eriksen (MAYHEM) à la guitare, et Flo Mounier (CRYPTOPSY) à la batterie. Pour complèter le tout et assurer l'enregistrement du premier album "In The Flesh", des guests connus ont participé à ce projet. Nous avons donc en invités, Attila (MAYHEM), Travis Ryan (CATTLE DECAPIATION), Tony Norman (MONSTROSITY), Destructhor (MORBID ANGEL) et Nick McMaster (KRALLICE).
Que du beau monde pour ce nouveau "supergroupe" qui vient revisiter entre autre un certain death-metal des 90's avec une pointe de black-metal sous-jacente.

Mais trêve de présentations, écoutons donc les tente minutes jetées en pâture à nos conduits auditifs par ce "In the Flesh".
Ici on sent à plein nez le old- MORBID ANGEL et une démarche proche d'INCANTATION. On nous envoie un death métal ultra technique aux ambiances glauques, avec des soli ultra malsains, des démonstrations de batterie ultra efficaces et inventives. La voix grumeleuse et monstrueuse de Steve Tucker fait merveille dans ce carnage, que dis-je cette avalanche presque continue de riffs qui ne nous laissent souffler à aucun moment, entre rythmiques rapides, illimitées, entrecoupées de mid-tempos empoisonnés qui vous glacent le sang tout simplement.
Le death se voulant thrash à certains moments pour des vertiges "catchy" ne nous laisse aucune chance de sortir vivant après l'audition des neuf titres variés dans le style il faut le reconnaitre. Pas de lassitude donc dans cette ambiance de mort imminente où le maitre mot est tout simplement "ambiance d'enfer", avec ses samples post-industriels en toile de fond qui ne font que rajouter un gros "plus" à cette musique vraiment dérangeante à l'extrême de l'extrême où le death metal prend tout son sens.
Alors, dans ce fracas contrôlé de destruction, d'annihilation et de fin du monde, de noirceur exacerbée, laissez vous emmener par la démarche occulte de NADER SADEK pour le pire ou le meilleur, le "meilleur du pire"?
Seul petit reproche qui vient quelque peu ternir la puissance de ce premier opus, une production qui aurait pu ou du être meilleure.

Mais la démarche est globalement positive, et nous fait en quelque sorte revivre certaines périodes, certains moments forts du death-métal en y incorporant juste ce qu'il faut d'ingrédients black-métal pour au final accoucher d'une œuvre assez originale nous laissant une forte impression morbide et jouissive de qualité dans notre subconscient. Finalement, nous sommes preneurs, comment résister ?